Recherche du bonheur

Le lendemain, ils rassemblèrent leurs affaires et partirent à l'aube, comme ils l'avaient si souvent fait depuis qu'ils se connaissaient. Ils décrirent un large cercle sur la droite de la ville de Yeem, estimant que les recherches du seigneur ne s'enfonceraient pas aussi lon dans la forêt. Ils eurent apparament tort car, moins d'une heure plus tard, ils furent attaqués par un petit groupe armé. Les effectifs de l'armée de Yeem avaient du être autant diminués que ceux des domestiques car Risentsu reconnut dans la troupe certains des palefreniers qui avaient travaillé avec lui au chateau, tout juste embauché pour l'occasion. Ils ne savaient à l'évidence pas se battre et Risentsu, refusant de tuer de tels innocents, prit le galop et s'enfuit. Les autres chevaux le suivirent.
Ils quittèrent la région des montagnes après quelques jours de voyage et la santé d'Améyst semblait aller en s'améliorant. Plus ils s'éloignaient de Yeem, plus ils retrouvaient leur joie de vivre d'avant. Ils recommençèrent à faire des plans, car jusque là ils s'étaient limités à fuir le plus loin possible vers le sud. Améyst suggéra de se rendre dans les marches du sud, Lisyx et Zaharia s'empressèrent d'accepter. Quand Risentsu parla de ses craintes sur les gargouilles, Améyst eut un petit sourire moqueur.
Ils divisèrent leur trajet en plusieurs étapes, s'arrêtant deux jours chaque fois qu'ils voyageaient pendant une semaine, leur permettant ainsi de reposer leur bêtes, de refaire leur provisions de vivres ou de gagner un peu d'argent avec des travails temporaires. Au bout du troisième arrêt, ils eurent assez d'argent pour acheter un nouveau cheval pour Risentsu.

Ce jour d'achat fut pour Améyst un long calvaire. Son sourire disparaissait et sa joie aussi en même temps que Risentsu s'interessait aux chevaux. Elle était assez triste de se dire que désormais elle ne partagerait plus les journées avec lui : elle n'était déjà guère satisfaite des nuits qu'ils passaient ensemble : ils étaient souvent assez distant car la fatiguent les accablaient lourdement et qu'ils partaient généralement tout de suite dormir, ensuite leur tente était souvent proche de celle de Zaharia, et Améyst s'en retrouvait gênée. Elle n'osait dire un mot et passait finalement sa nuit à le regarder dormir, n'ayant que cela comme activité. Ses seuls moments avec lui étaient en réalité ceux durant lesquels ils montaient sur la même selle. Il prenait souvent sa main et la serrait pendant tout le trajet, en retour elle posait sa tête sur son épaule et lui souriait. Ils pouvaient parler de tout et de rien tranquillement. Mais maintenant qu'il allait avoir un cheval elle se sentit soudainement très seule. ils n'allaient plus pouvoir se parler pendant des heures de long, ils n'allaient plus pouvoir rire quand la pauvre Canelle faisait une embardée à cause d'un quelconque animal sauvage. Son coeur se serra et elle retourna à l'auberge les abandonnant sans un mot. Seule Lisyx la vit partir, comprenant sans doute ce qu'elle ressentait, tout en tant dégoutée par des sentiments qu'elle n'arrivait pas à saisir réellement. Elle n'en n'informa pas Risentsu, qui à son goùt devait s'en rendre compte seul. Améyst une fois rentrée se couha sur le lit en regardant le plafond. Un long soupire sortit de sa bouche et elle ferma les yeux tristement. Elle ne souhaitait à présent qu"une installation définitive pour prendre du temps avec Risentsu, sachant très bien que si il acheté une jument sa situation serait encore plus tendu car elle en serait jalouse

Risentsu avait passé la matinée dans les écuries avec ses amis, à la recherche d'un cheval assez fort et endurant pour supporter le trajet. Il en monta plusieurs, pour tester leurs capacités mais il n'eut aucun 'coup de coeur' comme celui qu'Améyst et lui avaient eu avec Canelle quelques jours plus tôt. Il s'était finalement décidé à acheter une petite jument bai, qu'il n'affectionait pourtant pas particulièrement et été bien décidé à revendre dès qu'il n'en aurait plus l'utilité. Elle n'était pas assez rapide à son gout mais Canelle était largement fatigué pour la large de poids supplémentaires qu'elle devait porté et Risentsu craignait pour sa santé, si le voyage venait à s'éterniser. Il était sur le point de régler ce qu'il devait au maître d'écurie car il vit Améyst s'éloigner sans rien dire. Il reste un moment à se demander ce qu'il se passait. Puis, il fait signe au vieil homme qu'il reviendrait plus tard et la suivit jusque dans sa chambre. Il s'assit à côté d'elle : Améyst semblait de plus en plus fatigué et son humeur allait décroissante.
L'hiver arrivait à grand pas et même maintenant qu'il était au sud de la ville d'Oalgam, le froid persistait. Il ralluma le feu qui était en train de s'éteindre dans la cheminée et saisit la couverture sur le lit pour la passer autour des épaules de sa compagne.
"-Tu me manques ma chérie ... On se voit plus beaucoup ces temps-ci... Tu sais, la nuit dernière, j'ai révé qu'on acheté une petite chaumière à la sortie d'un village et qu'on y fondait une vrai famille ... J'espère vraiment que cela arrivera un jour ..."
Il posa une main sur son front, qu'il trouva brulant :
"-Pourquoi es tu partie tout à l'heure ? tu ne te sens pas bien ?"

"-...Non ca va ne t'inquiéte pas pour moi... Ce n'est rien... Tu me manques aussi Risentsu... Je... Je n'arrive pas à expliquer, pourtant tu es toujours proche de moi, on se voit tous les jours, on dort ensemble toutes les nuits, mais tu me manques affreusement... Ce n'est plus comme avant, je n'ai plus la possibilité de rester toute la nuit dans tes bras... Je... Ca me manque..."
Elle le regarda désolée et ferma les yeux se sentant pitoyable. Elle soupira tristement, et s'enroula dans les couvertures, saisie par le froid. Elle posa sa tête sur ses genoux, et caressa doucement sa cuisse du bout des doigts. L'idée de fonder une vraie famille lui plaisait, mais comment Zaharia qui ne la considérait pas comme une mère allait prendre la nouvelle ? Comment aller réagir si Risentsu et elle avait un enfant ? Surement elle lui en voudrait à mort, et Risentsu serait partagée entre sa fille et Améyst. Elle soupira et se retint de pleurer
"-...Es-tu sur que c'est une bonne idée ? Ta fille ? Elle va surement m'en vouloir... Faut que tu t'occupe d'elle, elle est plus importante que moi tu sais... J'ai peur qu'on se dispute, tous les jours j'ai peur, parce que si elle m'en voulait, si elle ne m'aimait plus tu partirais avec elle... Alors je ne sais plus que faire quoi dire... Comment réagir, c'est comme si vivre et parler devenait trop dur..."
Elle serra doucement sa jambe entre ses doigts
"-...Embrasse moi... Ca fait trop longtemps que..."

Il carressa ses cheveux d'une main distraite et tenta de la rassurer :
"-Je suis sure qu'elle t'apprécie. Pendant le voyage vers les plaines d'Ebielyn, elle m'a dit à plusieurs reprises qu'elle aurait bien voulu que vous partiez avec nous. Elle m'a dit qu'elle t'aimais bien et qu'elle serait ravie de mieux vous connaitre, toi et Lisyx... Je pense que si elle ne parle pas trop parfois, c'est parce que tout ça est nouveau pour elle. Elle pensait ne pas avoir de père et elle détestait sa mère : maintenant, elle a trouvé une nouvelle famille..."
Il ferma les yeux et essaya d'imaginer comment serait leur vie s'ils se faisaient paysans et vivaient tous ensemble. Bien sûr, au début ils seraient heureux, Améyst et lui, de passer leurs journées et leurs nuits ensemble, sans se poser de question. Mais au bout d'un an, de cinq ans ? Il ne doutait pas que la jeune femme, en vieillissant, ne se satisfasse plus d'une vie si simple, si dépourvue d'aventure et d'adrénaline. Il soupira doucement et les cheveux d'Améyst voletèrent autour de son visage.
"-Toi aussi, tu me manques ..."
Ils s'apprétaient à aller se coucher quand des éclats de voix leur provinrent du rez de chaussée de l'auberge où des gens semblaient se battre. Il n'y pretta guère d'attention, jusqu'au moment où il crut reconnaitre les voix de Zaharia et de Lisyx le crier quelque chose. Ils se rhabillèrent en vitesse, s'emparèrent de leurs armes et descendirent dans la salle de l'auberge.

Enervée de ne pas avoir eu son baiser Améyst prit une grande bouffée d'air pour se calmer. Elle empoigna à pleine main son sabre, et regarda autour d'elle dans la pièce ce qui se passait. Elle apercu Lisyx qui repoussait les avances d'un homme soul, et Zaharia en proie à un groupe d'homme. Elle grogna sourdement comme un animal, ce qui surprit Risentsu, et leur cria de laisser sa fille tranquille sans quoi elle les tuerait tous sans la moindre pitié. Elle tendit son épée vers elle dont le fil était tellement aiguisée qu'il semblait aussi fin qu'un fil. Elle tappa du pied sur le sol et deux trois des hommes s'écartèrent, encore assez sobre pour comprendre le danger. Les autres la raillèrent et s'approchèrent ayant trouver une autre cible. Les mains tendues vers l'avant prêtes à toucher tout le corps de la jeune femme ils s'avançaient inéxorablement. Elle tappa du plat de son épée sur leur main, et fronça les sourcils. Ses yeux devenaient de plus en plus étranges. Elle sentait le feu qui montait dans sa gorge ! On ne s'attaquait pas aussi impunément à sa fille et à son amie. Elle donna un coup de pied dans le ventre d'un homme qui s'était trop rapproché, et avec l'aide de Risentsu et de Lisyx fit fuire tout le groupe. L'aubergiste, blanc de peur les remercia vivement content de ne pas avoir vu le viol de deux jeunes filles dans son auberge. Il les remercia en leur offrant une nuit de plus dans son auberge. Améyst supplia Risentsu du regard d'accepter : cela leur permettrait peut être de passer une nuit ensemble, de façon correct cette fois. Après quoi elle se détourna pour le laisser choisir tranquillement, et alla serrer la pauvre Zaharia dans ses bras, la rassurant comme elle pouvait. La jeune fille était au bord des larmes car elle avait vu parmis les souls un homme avec un couteau et que celui-ci avait commencé à entailler son bras. Le regard fou de rage améyst se redressa et l'embrassa sur la joue
"-...Allons ca va aller... On le retrouvera et on lui fera payer... je ne laisserais jamais personne toucher à ma fille..."

Risentsu et Lisyx restèrent ensemble et décidèrent, après une longue conversation, d'accepter l'offre du restaurateur bien que cela bouleverse leur plan.
"-De toute façon, personne ne nous attend. On peut bien prendre tout le retard que l'on veut"
Il serra sa fille dans ses bras et supplia Lisyx de rester avec elle, au moins pour cette nuit. Le jeune fille accepta et Risentsu pris Améyst par la main pour regagner leur chambre. Il s'assit sur le bord du lit et la fit s'installe sur ses genoux.
"-Merci pour tout ce que tu as fait ... Je sais que ça parait normal pour toi, mais peu de femmes auraient réagi ainsi face à cette situation. Grâce à toi, Zaharia a enfin une mère sur laquelle elle peut compter..."
Il passa ses mains autour de sa taille et l'embrassa dans le cou :
"-J'ai changé d'avis au fait ... Pas de nouveau cheval, on est bientôt arrivé et j'ai besoin de tout ce temps passé à chevaucher à tes côtés... Je suis sur que Canelle ne nous en voudra pas "
Il l'a prit tendrement dans ses bras et il la coucha près de lui. Ils s'endomirent ainsi, la tête de Améyst sur son torse. Ils se réveillèrent tôt le lendemain matin mais ne se levèrent pas avant midi, profitant pleinement du confort de la chambre et des moments passés ensemble.

Ils passèrent la journée tous ensemble tentant de ne pas être trop à l'encontre de ce qu'aimait normalement Lisyx pour qu'elle se sente bien intégrée. Ils mangèrent rapidement en marchant et allèrent dans une salle d'entrainement d'une guilde de guerrier. Ils initièrent Zaharia au combat avec une dague pendant que Lisyx s'amusait à défier des hommes contre de l'argent. Elle ne perdit aucun combat et gagna beaucoup. Zaharia semblait plutôt habile à la lame pourtant elle n'était définitivement pas prête à attaquer quelqu'un. Améyst la rassura lui disant que ce n'était pas grave qu'ils seraient toujours là pour la portéger en cas de problème et qu'elle comprenait parfaitement qu'elle ne veuille pas faire de mal à quelqu'un. Ils repartirent en milieu d'après midi, et arpentèrent la ville tranquillement. Le soir venu Risentsu et Améyst passèrent leur temps ensemble et le lendemain ils partirent tôt en direction de leur destinatio final. Ils gardèrent un rythme lent n'étant pressé d'aucune sorte. quand le blizzard se leva et le froid se fit sentir Risenstu poussa les chevaux pour qu'ils aillent plus rapidement vers le sud où ils ne seraient pas touché par ce froid qui affecté tant la dragonne. Elle le remercia chaleureusement. Elle passa la nuit qui suivit avec Lisyx à voler sans que lui et sa fille n'en soit au courant. Elle sentit bien que la jeune fille n'attendait que ca depuis un moment, et fut contente de lui avoir fait ce plaisir. Au petit matin elle réveilla Risentsu en l'embrassant délicatement sur les lèvres.
"-... Il faut y aller... Nous y sommes presque... Plus qu'une petite semaine de voyage... Ca ne devrait pas être trop pour toi qui est un grand aventurier.."

Risentsu bailla : fatigué comme il l'était, il aurait bien passé sa journée à dormir.
"-Ah non... laisse moi, je veux dormir..."
Il referma les yeux pour se rendormir mais Améyst, impitoyable, le tira hors du lit puis s'affaira à rassembler leurs affaires, sans faire attention à ses protestations. Il dut se dépecher de s'habiller avant que la jeune femme emporte aussi ces vêtements. Il enroula son bras autour de la taille de la jeune femme et le força à le regarder. Il l'embrassa.
"-Tu me payeras ça un jour... Sortir un pauvre homme sans défense de son lit, si tôt le matin, c'est criminel !"
D'un geste de la tête, elle lui indiqua l'extérieurda la tente où Lisyx et Zaharia les attendaient, leurs paquets soigneusement préparés à côté d'elles, prêtes à partir. Risentsu grogna.
"-J'ai rien dit, ça va ..."
Il mangea en vitesse puis alla chercha de l'eau pour leur voyage. Ils continuèrent leur voyage vers le sud pendant quelques jours puis prirent la tion de direction de l'ouest. Ils arrivèrent dans les régions des marches du Sud et gagnèrent la ville de Oxcel la semaine qui suivit. Ils avaient choisit cette ville pour sa situation géographique : à la fois loin de Yeem, des plaines d'Ebielyn et de Oalgam, son climat allait parfaitement à Améyst, même en plein hiver. Comme ils en avaient maintenant l'habitude, ils s'arrètêrent dans une auberge et entreprirent de continuer la formation au combat de Zaharia. Son père lui apprit à tirer à l'arc et il fut suprit de voir qu'elle cumulait à la fois force et précision. Puis, il laissa à Améyst le soin de lui apprendre à combattre à l'épée.

Améyst se révéla être un professeur impitoyable. Elle ne lui pardonnait aucune faute, et n'hésitait pas à attaquer sur ses points faibles pour les lui faire remarquer. Plusieurs fois elle fit pleurer la jeune fille et redevenait alors beaucoup plus gentille et douce, la réconfortait, et lui permettait de faire une pause. Bien que ce soit dur pour toutes les deux, l'attitude de la dragonne paya rapidement, car la jeune fille sut bientôt se débrouiller à la lame. Elle savait esquiver les coups, feinter et attaquer rapidement. Elle en voulait cependant à Améyst et se fit de plus en plus distante. Cette dernière comprenait parfaitement sa réaction, et la laisser faire en silence, la regardant partir, un peu plus triste à chaque fois. Quand elle eut décidé que l'entrainement était fini, elle alla se chercher un travail qui l'occupait toute la journée l'empéchant de penser à ce qui puovait la blesser ou la rendre triste. Les jours passèrent et on la voyait de moins en moins, elle passait parfois la soirée et même la nuit à travailler. Personne ne comprit pourquoi elle faisait ça, elle seule avait la réponse à la question : elle avait reçu de plus en plus d'énergie de la part des autres dragons et cela rendait son envelloppe humaine très instable, elle était donc obligée de s'acharner à travailler nuit et jour pour ne pas y penser et ne rien risquer. Au bout de la deuxième semaine quand elle commença à mieux se controler elle revint vers eux. A son arrivée Zaharia se tut, et Lisyx la regarda d'un air étrange. Elle blanchit ne comprenant pas, et vit Risentsu, attablé au bar, soul. Elle serra le poing et s'enfonça les ongles dans la chaire. Elle l'aida à se lever, et l'emmena dans la chambre que Lisyx lui indiqua. Elle l'allongea sur le lit, et s'assit près de lui. Elle le retint de faire quoique ce soit jusqu'à ce qu'il s'endorme puis se mit à pleurer, se maudissant plus que tout... Cette fois, fc'était sur, Zaharia devait la détester...

Depuis qu'ils étaient arrivés à Oxel, tout semblant de bonheur parraissait partir en fumée. Zaharia était d'une humeur morose et Améyst toujours absente. Il pouvait se passer des jours sans qu'elle et Risentsu se voit. Plusieurs fois, il lui en fit la remarque, mais rien ne changea dans son attitude. Lisyx ne lui était non plus d'aucun secours, trop inquiète au sujet de son amie pour se préoccupait de lui. Il allait donc seul ou, plus rarement, avec sa fille. Bien qu'ils s'entendent très bien, ils ne parlaient peu et à chaque fois qu'il essaya de lui parler d'Améyst, elle prenait un air dédaigneux et ne faisait que l'accabler de reproches. Risentsu ne dormait plus la nuit, espèrant qu'Améyst vienne le rejoindre. Mais chaque jour, ces espoirs étaient déçus et il s'enfonçait un peu plus dans la tristesse et l'incompréhension. Il n'avait pas souvenir d'avoir pu dire ou faire quelque chose qui puisse avoir blesser la jeune femme mais ses absences répétées lui suggéraient le contraire. Il en vint à s'accabler de tout les tors du monde et un soir, alors qu'il dinait en compagnie de Zaharia et de Lisyx, il ne put s'empêcher de boire. Ni les sermons de sa fille ni les regards de reproche que lui adressa Lisyx ne changèrent quelque chose.
Il se réveilla dans son lit le lendemain matin avec aucun souvenir de ce qui s'était passé la vieille. Il avait mal à la tête et son esprit engourdi lui empêchait de garder les idée claires. Il dut s'y prendre à deux fois avant de réussir à se mettre debout. Il essaya tant bien que mal de se remmémorer la soirée de la veille mais ses souvenirs s'arrêtaient au moment du repas. Il se rassit sur le lit, pris de vertige, et remarqua Améyst, assise dans un coin de la pièce.

Elle le regarda. Il était floue, elle avait pleuré tout la nuit, et ses yeux étaient rouges douloureux. Elle se leva, et l'obligea à se recoucher tout doucement. Elle passa une main sur son front tout en douceur, et caressa son visage longuement, en silence. Elle se remit à pleurer et les larmes tombèrent sur le visage de Risentsu. Il cligna des yeux, et se réveilla un peu plus pourtant son mal de tête et son esprit confus l'empèchèrent de réagir. Elle se coucha contre lui, et l'embrassa sur la joue. Elle le regarda refermer les yeux et se reposer en silence. Son visage paraissait plus détendu soudainement, comme s'il allait mieux. Elle l'embrassa doucement sur la joue à plusieurs reprises, et ferma les yeux à son tour, une main sur son torse. Elle s'endormit lentement et passa une bonne partie de la journée à dormir avec lui. Quand elle se réveilla il dormait toujours. Ses yeux étaient douloureux, elle voyait assez mal. Elle prépara un repas pour Risentsu et le réveilla. Il mangea rapidement et elle insista pour qu'ils aillent faire ensemble un tour en dehors de la ville. Ils marchèrent mains dans la mains en silence pendant un long moment puis elle se décida à enfin prendre la parole
"-...Je... Je suis désolée que tu en sois arrivé... là... C'est de ma faute alors j'ai décidé de te dire pourquoi je n'ai pu rester à tes côtés.... Pourquoi tu m'as retrouvé nue dans la forêt... Pourquoi certaines nuits je m'en vais... Il n'y a que toi dans ma vie comme homme, rassure toi... C'est tout autre chose... Et j'ai peur que tu... ai peur de moi maintenant... enfin... Que je te dégoute... Comprend le... Dis-moi quand tu es prêt..."

Maintenant qu'il avait mangé et dormi un peu, son esprit devenait de plus en plus claire. Des brides de souvenirs lui revenaient sans cesse et il comprit enfin ce qu'il s'était passé : il s'était saoulé à cause de l'absence d'Améyst. Il se réprimanda intérieurement pour sa jalousie et son manque de confiance en elle. Ils marchèrent dans la rue en silence, il ne ressentait pas le besoin de parler. Pour le première depuis des jours, elle était avec lui, il pouvait la toucher, prendre sa main dans la sienne.
"-Je ne comprends pas ... Pourquoi es tu parti comme ça ? Qu'ai je fait ?"
Il fut surpris qu'Améyst se décide enfin à lui avouer ce qu'elle lui avait tu pendant si longtemps.
"-Je te l'ai déjà dit... venant de toi, je peux tout entendre... tout accepter ..."
Il la conduisit néanmoins vers un banc de pierre où ils s'assirent. La jeune femme s'installa loin de Risentsu, comme si elle redoutait la réaction qu'il aurait lorsqu'il entendrait ses paroles et voulait pouvoir fuir rapidement. Risentsu fut étonné par cette réaction et se repprocha d'elle pour la rassurer et l'encourager à parler. Améyst se remit à trembler et des larmes perlèrent au coin de ses yeux. Il prit son visage entre ses mains et l'embrassa sur le front.
"-Améyst ce n'est pas grave... si tu ne veux pas me parler, ne te forces pas... Tu n'as pas à t'en vouloir pour ce que moi seul est fait... Je ne recommencerais plus, je te le promets..."
Mais Améyst se dégagea de son emprise en secouant la tête. Elle semblait décidée à lui expliquer ce qui c'était vraiment passé.

Elle le regarda dans les yeux, se leva pour être en face de lui et prit ses mains
"-Tu n'imagines pas à quel point ca peut changer le cours de ta vie ce que je vais te dire... Tu ne vas peut être pas l'accepter et je le comprendrais entièrement..."
Elle baissa les yeux, et se mordit les lèvres. Son ventre se serra subitement, et elle fronça les sourcils douloureusement.
"-...Risentsu... Je ne suis pas humaine... Pas... comme toi ou comme n'importe quelle autre personne de n'importe quelle race... Ce que tu vois là... Mon corps... C'est le mien... Mais ce n'est pas celui que j'ai eu à la naissance... A la base je suis... Une dragonne..."
Elle baissa les yeux les ferma pour ne pas voir le regard de Risentsu peser sur elle. Il devait la regarder avec suprise, peut être même avec mépris parce qu'elle lui avait menti
"-...Mais je t'aime... Et je veux continuer à vivre le rêve qu'on a commencé ensemble... Je suis désolée... Je comprendrais que tu ne veuilles plus de moi... Viens me voir... Vraiment..."
Elle prit sa main et l'emmena à l'écart de la ville là où personne ne pouvait les voir, se déshabilla rapidement et se changea en dragon. Elle détourna le regard, et les larmes coulèrent sur son visage écailleux
"-Pardon ! Je t'aime mon amour...."
Elle se coucha par terre et frissonna, perdue dans une tristesse indescriptible...

Risentsu ne put prononcer un mot tellement sa surprise fut grande. Il avait tout imaginé, envisagé toutes les possibilités qui s'offraient à lui, mais jamais, ô grand jamais, il n'avait pensé qu'elle puisse être une ... dragonne.
En silence, il la laissa lui prendre la main et le mener à l'extérieur de la ville. Quand ils arrivèrent dans une clairière dégagée, Amésyt se changea en dragonne. Risentsu fut encore plus abasourdi, si cela est possible. Mille questions se bousculaient dans son esprit embrumée par l'alcool. Il s'adossa contre l'arbre dérrière lui et se laissa glisser jusqu'au sol. Il n'arrivait pas vraiment à croire ce qu'il voyait : pour lui, les dragons avaient toujours été des créatures mythiques, inventées pour faire rêver les enfants. Il se ressaissit et secoua la tête. Comment ? Pourquoi ? Il avait tellement envie de savoir, mais il se ravisa de poser des questions, sachant pertinemment que cela ne ferait qu'aggravait le malaise de son amie. Curieusement, il ne ressentait ni colère ni dégout ; seulement de la tristesse devant l'accablement d'Améyst. Il comprenait très bien qu'elle ne lui ait rien dit, qu'elle ait voulu ce secret pour elle-même. Bien qu'il ne lui restait que peu de force, il se força à se lever et se dirigea vers la dragonne aux écailles blanches.
"-Améyst ..."
Et il se jeta contre elle, serra son énorme cou contre lui et se mit à pleurer.

Elle se détendit en le sentant contre elle. Elle ferma les yeux et l'entoura de ses ailes doucement. Elle soupira
"-...Désolée de te paraitre si grande, si énorme... Tu ne le diras à personne, je suis en réalité une espionne dragonne chargée de surveiller les humains pour vérifier que vous ne menacez pas notre monde... C'est pour ça que j'ai tout perdu... C'est pour ca que j'ai ce corps humain, et que je t'ai rencontré... Ne pleurs pas... Je t'en supplie... Tes larmes m'accablent..."
Elle se retransforma en humaine, et passa ses bras autour de son torse. Elle posa sa tête sur lui, et soupira. Au fond cela ne changeait rien, car son corps humain était un corps à part entière, elle pouvait vivre à jamais sous cette forme cela n'avait pas d'importance tant qu'il l'aimait, sinon, elle repartirait, et ne se montrerait plus jamais, il n'aurait plus de problème à cause d'elle, il pourrait enfin vivre tranquille avec sa fille, et avec une vraie femme, une femme bien que sa fille aimerait vraiment. Lisyx viendrait avec elle, peut être même l'emmenerait-elle à Ede Elu... Il fallait juste qu'elle sache ce que pensait risentsu. Elle le serra doucement dans ses bras, puis recula et se rhabilla en silence. Elle s'assit contre un arbre ne le regardant plus n'osant pas tant qu'il ne disait rien
"-....Alors ? Est-ce que tu m'acceptes encore ? Ou est-ce que tu veux que je parte ? Je peux m'en aller à jamais si tu veux..."
Elle ferma les yeux, et posa sa tête sur ses genoux...

Risentsu eut l'air horrifié par les paroles d'Améyst :
"-Mais non ! Reste, je veux pas que tu partes ! J'ai besoin de toi !"
Il courrut vers elle et la serra dans ses bras avec toute la force qui lui restait :
"-Quand j'ai dit que je pouvais tout accepter, ce n'était pas que des mots. Je le pensais vraiment... et je le pense toujours"
Il sentit que la jeune femme allait se remettre à pleurer et il lui sourit :
"-Je t'aime Améyst, reste avec moi. Pour toujours ..."
Il tomba à genoux dans l'herbe, entrainant Améyst dans sa chute et leur étreinte continua durant de longues minutes. Pas un ne parlait, soucieux de conserver la magie de ce moment où il s'était enfin ouvert entièremment l'un à l'autre.
"-Je te promets que je n'en parlerais à personne, jamais. Mais, j'aimerais bien que de ton côté tu t'engages à venir me voir quand ça ne va pas au lieu de rester seule et de ressasser ta tristesse... Je pourrais t'aider si tu as besoin ou même juste te réconforter. Si tu est triste, je ne peux pas être heureux tu comprends ?"
Elle hocha la tête. Il s'allongea à côté et ils restèrent là, pendant de longues heures à regarder le ciel puis les étoiles.
"- Maintenant, je comprends mieux ce qui se passe... Peut être est ce après toi que tout ces brigands en ont ?"
Il la sentit se tordre à côté de lui et il la rassura en serrant un peu plus sa main dans la sienne.
"-Tu sais je me demande, c'est qui vraiment ce Henlash pour toi ?"

"-Henlash est vraiment mon frère... C'est un magnifique dragon rouge... Il doit avoir plein de dragonne à ses ailes... Tu sais je t'ai dit que je ne pouvais pas mentir et c'est vrai ! Je suis un animal à la base alors je ne peux vraiment pas... Seuls les humains savent mentir, ce que je n'ai ajmasi comprit... Alors depuis qu'on se connait je ne t'ai dit que la vérité... Rien d'autre..."
Elle sourit, et posa sa tête sur son épaule. Elle souffla dans son cou tout doucement et ferma les yeux. Ils passèrent environ une heure sans bouger, s'écoutant respirer l'un l'autre puis Améyst se leva
"-...Il faut y aller les forêt ne sont jamais sur la nuit... J'ai bien peur que... nous nous fassions encore attaquer ! Allons-y !"
Elle lui tendit la main et l'aida à se lever. Ils rentrèrent tous les deux en silence se serrant doucement les mains. Ils croisèrent Lisyx et Zaharia en silence. Améyst blanchit, et détourna la tête. Elle ne fit pas un seul commentaire et monta dans la chambre lui laissant le temps de leur dire aurevoir. Elle se coucha sur le lit. Le lendemain elle passa la journée avec Risentsu. Ils firent même une balade à cheval dans l'après-midi, puis elle partit travailler pendant la nuit. Elle arriva dans la chambre le lendemain matin et le regarda dormir pendant une bonne heure les yeux presque fermés un doux sourire sur les lèvres.
"-...Risentsu... Lève toi.."
Elle s'assit près de lui, et caressa doucement son dos

[FAUT DE l'ACTION :'(]