Quartiers pauvres..

Aventurier Nombre de messages : 143 Age : 32 Date d'inscription : 19/03/2008

Elle s'était levé, par surprise, par colère aussi. Elle sentit, une vague de tristesse passer sur ce bonheur qu'elle avait enfin retrouver. Elle regarda Lisyx, qui semblait loin, reclue dans ses pensées, dans son envie de lui faire payer. Elle se sentait soudainement si seule. Il n'y avait plus rien autour d'elle que cette nouvelle qui se répétait dans son esprit à l'infinie. Elle ferma les yeux, respirant faiblement, et posa sa tête dans les paumes de ses mains comme si elle pleurait. Elle ne savait que, faire, que dire, comment réagir. Elle avait envie de se lever de tous les laisser là, d'aller se réfugier dans la nature, de ne plus en sortir, d'y mourir. Mais elle ne pouvait pas laisser sa draconnière seule, ni même faire du mal à Risentsu, ca lui paraissait inconcevable. Elle se tourna vers la cause de ce malheur, les yeux brulant d'incompréhension et de douleur. Ses sourcils se froncèrent comme si elle était à deux doigts de cracher son venin au visage de cette fille qui n'y pouvait rien. Ce n'était pas ca faute... Ces sentiments la poussèrent même à serrer les poings. Elle regarda la jeune fille et fondit en larme. Elle se détourna et sécha ses larmes. Elle inspira une grande bouffée d'air et se retourna vers la jeune fille. Elle prit ses mains entre les siennes et les serra doucement
"-...Contente de faire... Votre connaissance..."
Elle sourit, et baissa les yeux, se sentant mal.
"-...Vous avez de la chance d'avoir un père comme lui... Maintenant que vous vous connaissez... Vous verrez à quel point il est..."
Elle ne finit sa phrase, la gorge serrée, et se mordit les lèvres
"-...gentil..."
Elle renifla, et la lacha avant de se tourner vers Risentsu
"-J'espère que vous vous entendrez bien..."

paysans Nombre de messages : 93 Date d'inscription : 18/05/2008

Risentsu se leva péniblement, le coeur aux bords des lèvres. Il voyait bien qu'Améyst lui en voulait, peut-être dix ou cent fois plus qu'elle le laissait paraître. Cependant, il ne put qu'admirer son comportement envers Zaharia. Il se rapprocha de sa fille et lui demanda gentimment de partir :
"-Attends moi dehors, j'arrive ..."
Il jeta un coup d'oeuil à Lysix mais à sa façon de le regarder, il sut qu'elle ne s'en irait pas. Il prit Améyst par le bras et la força à s'asseoir :
"- Calme toi, tu vas te faire du mal ..."
Pourant, il était conscient qu'en ce moment, celui qui la blessait le plus c'était lui.
"-Améyst ... Je ne pouvais pas savoir, j'imagine que tu ne me croiras pas mais je n'ai jamais voulu couché avec cette femme ... Elle m'avait fait boire... Je ne m'en souviens même pas..."
Le visage crispé de la jeune femme ne se radoucit pas pour autant :
"-Je ne me souvenais même plus de son nom ... Sa mère n'avait aucune important pour moi... contrairement à toi"
Il prit sa tête entre ses mains et soupira :
"-Tu comprendras que je ne peux pas la laissé ainsi ... Elle n'est même pas encore adulte ...Tu te souviens peut être pas, mais un jour je t'ai dit, en parlant de ton amie justement, qu'une enfant ne devrait jamais grandir sans ses parents ... Il faut que je rattrape toutes ces années maintenant. Je ne peux l'abandonner, tout comme je ne veux pas te perdre ...S'il te plait ..."

paysans Nombre de messages : 53 Date d'inscription : 09/05/2008

Lisyx sauta d'un bond souple. Oui, elle voulait voler, voir la mer, mais pour le moment, ses désirs étaient passé en seconde position. Elle hésitait, ne sachant pas comment réagir face à cette situation. Elle n'avait jamais été très habile avec les blablas, et le réconfort, et maintenant qu'elle y était confrontée, elle ne savait pas quoi faire. Pour la première fois de sa vie. Elle força Améyst à la regarder dans ls yeux, et dit doucement:

"Il ne savait pas. Il ne pouvait pas savoir. Il ne t'as pas menti."

Elle savait que c'était le cas, elel sentait quand les personnes mentaient. En ce moment, elle avait mis de côté sa haine pour Risentsu, le bonheur de sa soeur d'arme passant avant tout. Après s'être connectée à l'esprit de la jeune femme avec hésitation, elle lui transmit des pensées auxquelles elle ne croyait pas vraiment

*Je ne le juge pas. Du moins pas pour ce que l'on vient d'apprendre. En ce qui concerne le fait qu'il t'ai laissé, ça je ne l'accepte pas. Bien que tu lui ais demandé, il aurait tout du tenter pour te sortir de là. Qui sait ce qui aurait pu t'arriver? Mais il a du paniquer. Il ne devait pas être habituer à ce genre de situation. Alors je ferme les yeux, et ne t'inquiètes pas, je ne lui ferait pas de mal s'il ne t'en fait pas. Deuxièmement, tu n'es pas faible. Tu es blésse, tu as vécu des évènements assez éprouvant ces derniers temps, tu n'es pas encore tout à fait guérie. Et puis, ce n'est pas parce qu'elle est là, que tu ne peux pas vivre avec lui. Elle n'a pas interet à être trop possessive, je la surveille...Mais je ne la touche pas ne t'inquiète pas. Tu peux compter sur moi tout le temps, tout comme je compte sur toi.*

Lentement, elle avait posé sa main sur son épaule, et avait balayé la pièce du regard, s'attendant sur les visages de l'adolescente qui devait avoir son age, et sur celui de Risentsu. La silhouette de la jeune fille montrait bien qu'elle s'activait toute la journée, mais n'avait jamais vraiment manié une arme ou participer à un combat. C'était bien pour ça que Lisyx avait fuit, elle ne voulait pas d'un destin comme celui-ci, elle rêvait de liberté, et c'est ce qu'Améyst venait de lui offrir. Personne ne lui ferait du mal. Parole de Lisyx. Parole de draconnière.

[hj: Risentsu tu écorches mon nom!!!! Le y est en deuxieme position!!!]

Aventurier Nombre de messages : 143 Age : 32 Date d'inscription : 19/03/2008

Elle le regarda de toute sa froideur.
"-Je ne t'ai jamais empéché de t'occuper d'elle, au contraire... Il me semble que j'ai même formuler mes voeux en ce qui concerne votre entente... Je ne suis pas énervée... Je n'ai pas à me calmer... Alors que je suis sereine..."
Elle se redressa et se détourna pour regarder Lisyx. Elle ferma les yeux un cours instant, le temps de dissipé toute sa colère et tout son écoeurement. Elle le regarda de nouveau beaucoup plus douce
"-... C'est ta fille je ne le nie pas, je n'en ai pas le pouvoir et encore moins la prétention... J'espère au moins que tu comprends que pour moi c'est un choque... Je ne t'en veux pas... J'ai juste l'impression d'être trahie tout en sachant que c'est faux car c'était il y a longtemps... Je suis désolée de n'avoir su me tenir mieux devant ta fille qui doit maintenant me voir... Comme une femme vulgaire et méchante..."
Le mot fille sonnait à son oreille comme nu poison sur sa langue. Elle fut secouée d'un frisson, et s'assit sur le lit à côté de lui.
"-...Que te dire de plus... Pardon..."
Elle regarda Lisyx, et baissa les yeux. Bien sur que les deux femmes pourrait cohabiter dans le coeur de Risentsu, mais le simple fait de le partager était pour elle dur. Elle souffla doucement, et l'embrassa sur la joue
"-...Bonne chance pour ton nouveau rôle de père..."
Elle se redressa et sourit légèrement...

paysans Nombre de messages : 93 Date d'inscription : 18/05/2008

Il ressentit un vague soulagement face aux paroles d'Améyst : certes elle lui en voulait un peu, et c'était son droit, mais elle semblait avoir accepter la situation. Il se rassit auprès d'elle et la prit dans ses bras :
"-T'es vraiment une femme merveilleuse ..."
Il passa la main dans ses cheveux et les enroula autour de ses doigts pour les onduler.
"-C'est pour ça que je t'aime ..."
Il l'embrassa sur le front et sourit. Il se dirigea vers la porte et l'ouvrit pour laisser Zaharia entrer à nouveau dans le pièce. Il essaya de lui sourire pour lui faire comprendre que tout était arrangé. Cependant, elle semblait mal :
"- Entre, ce n'est pas de ta faute voyons ..."
Elle la conduisit jusqu'à un fauteuil où elle s'installa et Risentsu s'assit sur le bras du même fauteuil, pensif.
Maintenant que tout allait mieux, il voulait comprendre ce qu'il s'était passé.
"-Racontez moi tout ... Ils t'ont cru morte ? Comment ? Pourquoi ? T'as dit que Canelle va bien : où est-elle? Elle est blessée ?"
Il se tut conscient qu'il posait trop de question à la fois. Il tenta de se calmer et ajouta :
"-Tu es allé voir un médecin au moins ?"
Bien qu'il ne comprenne pas vraiment pourquoi, Lisyx continuait à le regarder presque méchamment. Il se demanda ce qu'il avait pu faire pour lui déplaire autant mais se retint de lui poser la question. Elle lui en voulait sûrement de lui avoir 'volé' son amie...

[hj : excuse moi lisyx ^^]

Aventurier Nombre de messages : 143 Age : 32 Date d'inscription : 19/03/2008

Elle le regarda s'éloigner comme si de rien était, et posa sa tête sur le mur. Elle ferma les yeux et soupira
"-Bon comme ca tout le monde connaitra entièrement l'histoire... Après que tu sois parti comme je te l'ai demandé, je suis restée des jours et des jours sans bouger sans manger sans parler... Un jour comme j'avait trop mal j'ai hurler, le lendemain je ne faisais même plus de bruit, et un rat m'a mordu... Ils ont donc cru que mon esprit était mort... en plus si je restais j'allais attirer tout les autres rats... Ils m'ont balancé dans une fosse à cadavre... Je suis sortit, et j'ai chercher Canelle partout dans la ville... je ne l'ai trouvé que dans la matinée d'après... C'est là que Lisyx m'a trouvé... elle m'a anmené ici, et a fait appelle à un médecin... Canelle est dans les écuries bien nourrie et pansée... Voila que dire de plus... Ca fait trois semaines que j'essaie de me remettre de la blessure qu'ils m'ont faite dans la forêt... Et j'ai peur qu'il y aura des séquelles à vie..."
Elle regarda Zaharia
"-je suis contente de faire votre connaissance, j'espère que nous apprendrons bien vite à nous connaitre..."
*Puisque je suis, ou il me semble que je me prédestine à être un peu comme votre mère...*
Elle regarda Lisyx juste après et l'invita à s'assoir près d'elle, après quoi elle fit monter des boissons chaudes pour tous qu'elle paya pour qu'ils les laissent tranquilles par la suite.
"-Risentsu, je risque de devoir m'absenter, je crois que j'ai promis à Lisyx quelque chose que je me ferais un plaisir d'honorer, mais demain matin en tout cas... Et toi ? COmment vas-tu ?"

paysans Nombre de messages : 53 Date d'inscription : 09/05/2008

Lisyx avait de nouveau sauté sur le rebord de la fenêtre. Elle voyait bien qu'Améyst n'allait pas bien, et c'était normal, mais Risentsu n'y était pour rien, et elles le savaient. L'adolescente observa un instant la pièce, elle essaya de faire son regard moins dur, lorsqu'elle le posait sur Risentsu, mais n'y parvenait pas. Elle lui en voulait encore d'être parti. Il était revenu, c'est vrai, mais pour encore mieux faire souffrir Améyst. Elle se remettait à peine de ses blessures et de l'abscence du jeune homme, que celui-ci venait avec sa fille. De nombreuses interrogations planaient autour d'elle. Pourquoi Zaharia avait-elle voulu retrouver son père? Pour elle, ça aurait du être un simple micheton, un homme obscédé par la luxure. Sa mère aurait été une femme cédant au besoin d'argent. Mais non, l'esprit de famille... Elle eu un sourire ironique. La famille. On ne la choisit pas, contrairement aux amis. Lisyx n'avait pas connu ses parents, tout deux sauvagement assassiné, et même si elle aurait voulu pouvoir les connaitre, et savoir quel sang coulait dans ses veinnes, elle s'était plus concentrée sur le futur, car la route du passé ne mène nul part. Que savait-elle d'eux? Sa mère? Une fille de joie, son père: Un flibustier, qui, après avoir passé presqu'un an sur la mer, était retourné au port, en manque. Elle n'était que le fruit de la luxure et du besoin d'argent. Elle sortit de ses pensées lorsque le récit d'Améyst touchait à sa fin. Elle se leva et vint sassoir sur le lit, près de la dragonne. elle bu quelques gorgées de sa boisson et sourit au moment où améyst parla de la promesse qu'elle lui avait faite. Elle connecta son esprit au sien, et demanda, légrement inquiète:

*Tu es sur, que tu en es capable? Je veux dire, ta blessure n'est totalement guéri, et tu es encore fatiguée, je ne voudrais pas qu'il t'arrive quoique ce soit..."

Elle fit comme si de rien était, continuant à observer le père et sa fille, consciente que personne ne devait savoir ce qui unissaient la dragonne et lisyx. Une vague de bonheur monta en elle, Elle allait voler, elle allait combattre à ses côtés, toujours unies, comme deux soeurs. La douleur ne pouvait accabler l'un sans faire souffir l'autre, elles étaient étroitement liée, et bien que certains aspects de cette liaison puissent paraître gênant, elle était heureuse et fière d'être sa draconnière.

[hj: C'est rien^^]

paysans Nombre de messages : 93 Date d'inscription : 18/05/2008

"-Ca va beaucoup mieux depuis que je t'ai retrouvé... Disons que la semaine a été ... riche en émotion"
Il but le thé que la servante avait apporté quelques instants plutôt et cela le revigora un peu :
"-Donc vous partez demain matin ? Nous aussi je pense ... J'aimerais bien retourner dans les plaines d'Ebielyn pour retrouver mes soeurs ... Ou alors faire un peu visiter à Zaharia le pays. Quoi qu'il en soit, je pense que c'est une bonne idée de quitter Oalgam pendant un petit moment, les gardes ne nous ont sûrement pas oublié ... Et puis il y a aussi ceux qui nous ont attaqué dans la forêt"
ll finit son thé et reposa la tasse sur la table.
"- On devrait retourner à l'auberge près des écuries pour y reprendre nos affaires... ça serait bien de partir ce soir, voyager dans la nuit sera peut-être moins dangereux ..."
Il aida Améyst à se relever et ils partirent dans les rues en direction de l'auberge. Ils rassemblèrent rapidement leurs affaires. Il paya l'aubergiste et lui fit part da la démission de sa fille, qui s'en allait avec lui.
Il partit avec Zaharia lui achater une nouvelle robe pour qu'elle puisse rendre la sienne à sa proproétaire. Elle en choisit une longue et sombre. Puis, ils retournèrent vers Améyst et Lisyx :
"-Où est Canelle ? J'aimerais bien la voir ... Elle doit être blessé non ?"

Aventurier Nombre de messages : 143 Age : 32 Date d'inscription : 19/03/2008

"-Elle n'est pas blessée non..."
Elle l'emmena voir la jument et les regarda partir en silence, puis baissa les yeux au sol. Elle rentra à l'auberge en compagnie de Lisyx, dans le plus grand des silences et s'appuya contre le mur. Elle passa la nuit sans ne plus bouger, regarda Lisyx partir pour parcourir les toits. Au petit matin elle était assise dos contre le mur quand elle se réveilla. Lisyx n'était pas encore rentrée. Elle en profita pour changer de tenue. Elle mit un corset et une chemise ample par dessus, une sorte de pantalon court légèrement bouffant et des bottes qui lui arrivaient à mi-cuisse. Elle s'étira doucement passa une cape par dessus le tout et mis à sa ceinture son sabre d'argent. Elle attendit le retours de Lisyx et lui proposa de manger avant de quitter discretement la ville pour aller dans la forêt où elle pourrait enfin se transformer. Une fois le repas pris, elle se dirigèrent toutes deux vers un endroit qu'Améyst avait repéré quand elle avait erré en ville. Une énorme grille d'acier qui formait un trou dans la muraille, une sorte de bouche d'égout par laquelle s'écoulait toute l'eau et aussi où l'on jetait les déchets. Elle passèrent à travers les barreaux, et sortirent rapidement de la ville. Elles vérifièrent qu'il n'y avait pas de garde, et se dirigèrent vers la forêt. Une fois arrivée dans une clairière qui lui semblait saine et sûr elle regarda Lisyx dans les yeux
"-Tu es prête ? Ca va peut être apportait des effets secondaires, et je n'ai aucune idées desquels, j'espère juste que ca ne sera pas trop grave..."
Elle se transforma en dragon...

paysans Nombre de messages : 8 Date d'inscription : 27/05/2008

Tout allait trop vite… beaucoup trop vite… Mais toute cette agitation faisait du bien à Zaharia, ivre d’aventure…
Depuis tout ce temps ! Enfin, il se passait quelque chose dans sa petite vie misérable et ordinaire… Elle avait retrouvé son père… quitté son emploi de serveuse… rencontré de nouvelles personnes…
Et quelles personnes ! Elle n’avait pas tout bien compris… ‘Ameyst’, la jeune fille mal en point, devait être la compagne de son père… et ‘Lisyx’, qui devait avoir son âge… elle ne comprenait pas bien… Elle semblait avoir des liens forts avec Ameyst… Mais Zaharia n’en comprenait pas bien la nature… Etait-ce sa sœur ? Une amie proche ? Ce qui était sur, c’est que l’adolescente n’appréciait pas beaucoup Risentsu… Zaharia avait d’ailleurs était choquée par la façon dont elle le traitait… Mais, après tout, peut-être était-ce normal… Elle avait tant de choses à apprendre !
En tout cas, son père avait des relations hautes en couleurs ! Et la jeune fille avait hâte de faire plus ample connaissance avec ces deux femmes… Seulement, ça ne se fera pas tout de suite… Le groupe allait se séparer… Après quelques heures passées ensemble, il fallait déjà se dire « Au revoir »… Toutefois, la jeune fille n’était pas triste… Elle allait pouvoir rencontrer la famille de son père… ‘sa’ famille… Elle qui se croyait sans famille, avec un père inconscient et une mère dévergondée ! Finalement, le seul point qu’elle avait juste, c’était sa mère dévergondée… Mais on ne peut pas tout avoir dans la vie !
Donc, si elle avait bien assimilé, pendant que son père et elle allaient dans les plaines d'Ebielyn, Ameyst et Lisyx partaient de leur côté pour faire je-ne-sais-quoi.
Chacun fit sa route. Mais, avant de partir, son père et elle devait retourner à cette maudite auberge pour faire leurs bagages…
Quel soulagement de pouvoir enfin quitter cet enfer ! Finalement, après s’être demandé pendant 10 minutes qu’est ce qui valait la peine d’être emporté et ce qui ne le valait pas, ils quittèrent enfin l’auberge avec un baluchon chacun… Et Zaharia ne reviendrait plus jamais dans cette auberge, elle en avait la certitude… maintenant qu’elle avait une famille…
*en route pour l’aventure !*
Zaharia était toute excitée… Elle ne tenait pas en place… Mais son père ne semblait pas se soucier de cette excitation, Zaharia avait même l’impression qu’il l’approuvait et s’amusait de ses réactions.
Leur voyage dura trois jours… Trois jours qui leur permirent de faire plus ample connaissance… Trois jours remplis de joie et de bonne humeur… Son père avait l’air aussi excité qu’elle et la jeune fille pouvait à présent voir son vrai visage… Tout la tristesse et la douleur en étaient parties… Il ne restait plus que de la gaieté… Et elle était ravie de voir cette transformation s’opérer sur son père…
A l’aube du troisième jour, ils furent enfin arrivés à destination : le cœur des plaines d’Ebielyn…

paysans Nombre de messages : 53 Date d'inscription : 09/05/2008

Lisyx se deplaca lentement, se mouvant dans l'ombre. Doucement, elle s'etait approchée d'ameyst, appliquant une légère pression sur son pouce, signe qu'elle comprenait sa tristesse. Elle leva les yeux, n'osant pas lui rapeler sa promesse, de peur qu'elle soit trop fragile pour voler. Lorsque la dragonne l'emena dans la clairiere pour se tranformer, elle sentit une bouffée de gratitude et d'honneur la saisir. Elle avait tant attendu ce moment. Lorsqu'elle put enfin voire la vraie nature de la jeune femme, elle resta bouche bée, epoustoufflée par la splendeur de la dragonne. Elle posa une main sur son encolure, laissant glisser ses doigts sur les ecailles blanches, presque lumineuses. L'emerveillement et le bonheur la gagnaient. Tandis qu'elle passait une main malhabile sur le dos de la dragonne, son regard émerveillé devant une telle beautée, elle apperçut une marque rouge au niveau de son ventre, et fit imédiatement la relation avec sa blessure. Elle se mordit la lèvre, et interrogea la dragonne du regard pour savoir si elle avait encore mal, ou si elle pouvait voler. Doucement, ses doigts caressèrent les pics, et elle put enfin prendre du recule pour observer la longue robe blanche immaculée et scintillante de sa monture, qui était aussi sa soeur d'arme. Un sourire vint étirer les lèvres fines de l'adolescente. Il n'était pas ironique, ce n'était pas ce sourire en coin sadique, c'était un sourir franc, elle était heureuse. Et esperait que s'en était de même pour Améyst. Elle caressa lentement le pommeau de son katana, s'atardant sur les raignures sombres finement ciselées sur celui-ci. Elles allaient enfin pouvoir voler, combattre. Son regard se perdit dans la lumière qui émanait de la dragonne, et lentement, la sombre réalité disparaissait, s'estompant pour laisser place aux rêves. La durée d'un trêve.

Aventurier Nombre de messages : 143 Age : 32 Date d'inscription : 19/03/2008

Elle étendit les ailes, et les étira doucement, elle était légèrement assaillie par les courbatures. Elle était heureuse de lui plaire, de la satisfaire pourtant elle s'en voulait d'être de petite taille. Elle grogna doucement, et s'excusa de sa taille. Elle se baissa, les coudes au sol, le cou étendu vers le bas, l'invitant à grimper sur son dos, pour que puisse démarer une nouvelle étape dans leur relation. Quand elle fut confortablement installée entre deux de ses grands pics elle prit le pas, en secouant doucement le cou, peu habituée à ce poids. Elle frissonna presque amusée, et tourna la tête vers elle en pliant son cou.
"-...Je suis confortable ? Ca va ? Je ne bouge pas trop ? Je suis désolée je n'ai pas l'habitude... Je... Je peux pas trop t'aider, pardon... Je dois être toute maladroite... C'est horrible..."
Elle s'ébroua la secoua, et commença à énumérer quelques règles de base quant à son corps : elle ne devait jamais mettre un doigt sous une écaille relevée car au moindre mouvement elle risquait de reprendre sa place et la jeune fille pouvait perdre le doigt dans d'atroces souffrances. Elle ne devait pas non plus toucher la membrane de ses ailes avec quelque chose d'autre que la paume de ses mains : même ses ongles pouvait l'abimer, la déchirer, ce qui pourrait l'handicaper à vie. Elle marcha ainsi pendant une dizaine de minutes continuant ses quelques recommendations, puis lui demanda si elle voulait commencait le trot, ou si elle préférait rester au pas...

paysans Nombre de messages : 53 Date d'inscription : 09/05/2008

Lisyx sourit, manquant d'être désarçonnée au moment où elle s'ébroua, mais se retint à temps. Ecoutant attentionément ce que disait la dragonne, elle nota précieusement dans un coin de sa tête toutes les informations. Petite? non. Elle était grade, belle, splendide même. Elle accepta volontier lorsque sa dragonne lui proposa de passer au galop. Elle posa les paumes de ses mains sur les écailles, se sentant en parfaite harmonie avec sa monture. Elle sourit, son coeur battait la chamade, elle était préssée de connaître l'ivresse de l'air...

Aventurier Nombre de messages : 143 Age : 32 Date d'inscription : 19/03/2008

Elle fit un violent écart pour éviter d'écraser un pauvre animal qui était paralizé par la peur, et envoya la jeune fille dans les airs sans même s'en rendre compte. Quand elle sentit que le poid de Lisyx n'était plus sur son dos elle pilla sur place et étendit les ailes en grand inquiéte. Elle regarda tout autour d'elle et la vit : l'adolescente était à deux doigts de s'écraser violement contre le sol. Améyst étendit le cou rapidement, et la rattrapa de justesse par le bout de la cape. La jeune fille s'arrêta à quelque centimètres à peine du sol. la cape craqua mais elle se rattrapa sur les mains et fut debout rapidement. Améyst la souleva de nouveau par les vêtements, et la posa délicatement sur son dos, s'excusant piteusement de lui avcoir fait peur. Elle tourna la tête pour la regarder prendre son souffle et attendit patiement plusieurs dizaines de minutes que le teint de la jeune fille soit moins pale. Quand elle eut enfin reprit quelques couleurs elle se redressa.
"-Désolé c'est plus dur que de monter à cheval j'imagine... Tu ne dois pas avoir tes repères... Et... Je ferais plus attention la prochaine fois, je vais faire en sorte de ne plus te faire tomber... Parce que si jamais tu te blessais je m'en voudrais à vie.."
Elle s'étira, et céda au désir de la jeune fille qui la suppliait du regard. Elle reprit sa course à travers les arbres, un peu plus lentement, et à l'orée du bois, d'une puissante poussée des postérieurs elle prit son envol. Elle mit un violent coup de reins dans le vide pour prendre un peu d'altitude, et éttendit les ailes profitant d'un courant ascendant. Quand elle fut bien haut dans le ciel noir elle ne put s'empécher de penser :
*Voila...*

paysans Nombre de messages : 53 Date d'inscription : 09/05/2008

Ca y est, elle volait. Un sentiment de liberté et d'extrême liberté la saisit. Une envie que rien ne change, de rester là haut. Tout était si petit, si différent. La ville ne sentait plus pareil, elle n'était plus vu de la même façon, Lisyx voyait tout d'un autre oeil. La parfaite harmonie avec la dragonne lui permettait de ressentir un nouvelle facette du monde. Elle vivait de nouveau. Loin de la guerre, du sang, et des horreurs habituelles. Lentement elle voguait dans les airs, se laissant porter par les courants ascendants, par l'air frais, dont certaines bourrasques venaient parfois la faire chanceler. Elle serra son corps contre celui de la dragonne, goûtant à l'ivresse de l'altitude.

Aventurier Nombre de messages : 143 Age : 32 Date d'inscription : 19/03/2008

Améyst finit par revenir sur terre prise de graves élancements. Elle atterit calmement sur ses pattes arrières et se coucha sur le sol. Elle cessa de bouger pendant un petit temps avant de se redresser, et de sourire, pour rassurer Lisyx et faire en sorte qu'elle ne s'inquiéte pas pour elle. Elles restèrent de longues minutes en silence reprenant leur souffle et leur esprit qu'elles avaient perdu lors de cette envolée. Améyst se redressa fièrement, et rugit le nom de Lisyx en langage animal pour montrer au monde la fierté qu'elle avait, celle d'être la compagnne de l'enfant. Elle la remit sur son dos et reprit sa marche à travers la forêt en silence, les yeux mi-clos, grognant de temps en temps. Elle redressa soudainement la tête un moment, et regarda dans les fourets en grognant de plus en plus fort. Les coins de sa gueules s'étirèrent pour montrer ses longs cros. Elle arrondit son dos, et étendit les ailes. Des arbustes sortit un petit groupe armé de soldat de la ville. Ils les avaient suivit et les avait regardé dans ce moment pourtant si personnel. Elle s'avança menacante, et claqua des dents dans le vide. les humains reculèrent, peu rassuré et furent encore plus appeurés en voyant Lisyx sauter à terre et brandir son épée.
"-Les bois ne sont vraiment plus des lieux sûrs... Que fait-on d'eux Lisyx ?"
Elle regarda sa compagnonne d'arme dans les yeux en silence, tachant de savoir si elle voulait les tuer ou les laisser en vie. Pour la dragonne, le mieux était de les tuer pour qu'ils ne révèlent à personne sa nature, et leur lien... Sinon, leur vie deviendrait un enfer, sans cesse poursuivies, sans cesse menacées elles n'auraient aucun refuge, aucun échappatoire.

paysans Nombre de messages : 53 Date d'inscription : 09/05/2008

Lisyx s'inquiéta des grognements de la dragonne, mais sa pensée fut vite chamboulée par l'arrivée des gardes. Elle sauta du dos de la dragonne, d'un bond agile, elle tira son épée. Lentement elle s'approcha des gardes terrorisés. Elle regarda la dragonne.

*Il vaut mieux réduire leurs esperance de vie.*

Elle fit tournoyer sa lame, un éclat argenté brillant dur celle-ci, aveuglant la milice.

_Je hais les forces de l'ordre qui suivent à la lettre les instructions d'un roi soit trop sénile pour voire ce qui est mieux pour son peuple, soit trop belliqueux pour laisser une liberté de penser à celui-ci. Maugra-t-elle.

Lentement, elle brandit son katana, en position d'attaque. D'un bond souple et puissant, elle sauta sur un garde, tandis que la lame de son épée vint s'assurer de l'importance vitale de cet organe que l'on nomme habituellement "cerveau". Elle se releva lentement, devant le regard apeuré des autres gardes, leur expliquant, du coin d'un oeil noir, ce qu'elle pensait de leur espionage. S'écartant sur le côté, elle invita la dragonne à passer à l'attaque. Impatiente de savoir ce que celle-ci savait faire, elle croisa les bras, le regard amusé, devant la confusion des gardes qui ne comprenaient pas, ou plutôt, qui ne voulait pas comprendre.

Aventurier Nombre de messages : 143 Age : 32 Date d'inscription : 19/03/2008

Améyst qui n'avait pas très envie de tuer des hommes ce jour là rechigna quelque peu, regardant d'un air mauvais Lisyx. Elle grogna, et laissa échapper une gerbe de feu de sa bouche. Les flammes s'étendirent sur le sol, et elle dut les piétiner pour ne pas embraser l'entière forêt. Elle étendit son long cou et attrapa dans sa gueule un des hommes. Elle referma la machoire d'un coup sec brisant sa nuque et sa colonne vertébrale le tuant sur le coup. Elle rejeta le cadavre au sol, et du sang dégoulina entre ses dents, tachant sa robe blanche. Elle s'élança et attrapa un autre garde dans sa gueule. Elle broya son bras, et le secoua dans les air comme s'il n'était qu'une poupée. Elle le lacha et il s'écrasa contre un arbre. Il tomba lourdement sur le sol, le sang gicla sur la robe de la dragonne. Elle réduisit à néant le reste du groupe à coup de griffe et de dents. Elle était maculé de rouge. La tête basse et les yeux fermés elle se coucha sur le sol, loin des cadavres, malade à l'idée qu'elle avait fait un tel carnage. Elle sentit son corps se tordre, et elle réprima une forte impression de nausée. Elle se releva et prit Lisyx entre ses ailes, avant de gémir doucement
"-C'est horrible... Regarde ce que j'ai fait... Ils sont tous morts.. Je suis un monstre..."
Elle recula d'un pas, et s'enfuit au galop dans la forêt, s'en voulant. Elle s'envola, et resta longuement à planer sur les courants ascendant ne pouvant s'enlever de la tête la vision de ces chaires ouvertes et des os broyés. Elle était tendue, frissonnait violement. Elle claquait des dents régulièrement dans le vide, secouant la tête les yeux fous.
"-...C'est horrible... A laide..."
Elle se laissa tomber dans les arbres..

paysans Nombre de messages : 53 Date d'inscription : 09/05/2008

Lisyx regarda la dragonne partir. Ce n'était qu'une proposition, rien de plus, elle n'était pas obligée. L'adolescente se mit à courrir, ne sentant plus le sol sous ses pieds, elle avait l'impression de survoler le tapis de feuilles mortes.

*Améyst! Améyst!*

Elle courait, paniquée, sentant son coeur défaillir, priant pour que la dragonne ne soit pas bléssée. Lorsqu'elle put enfin la retrouver, entre un amas de branches brisées et de feuilles volantes autour d'elles, elle s'arrêta, soulagée. Lentement, elle s'approcha, s'installa au creux des pattes de la dragonne, son dos contre le ventre de celle-ci, son bras étendu sous son crâne, caressant les ailes repliées sur le corps de l'adolescente.

*Tu n'es pas un monstre. Tu ne te bats seulement lorsque tu es obligée. Si tu avais laissé ces gardes en vie, nous aurions étaient traquées jusqu'à la fin de notre vie. Tu ne peux pas gérer ta force. Tu n'es pas un monstre, tu es puissante, tu as des crocs, et une force surhumaine. C'est normale. Mais je t'interdis de dire que tu es un monstre. LEs dragons appartiennent au peuple le plus civilisé de ce monde, pacifique. L'humain est une bête, un animal se croyant civilisé. Prêt à mettre en cage et à ballader au bout d'une laisse tes concitoyens ou autres personnes, sortant de leurs races ou ce qu'ils appellent "normalité". Ce sont eux, les monstres aux bas de soie, les destructeurs de la nature, inconscients du fait qu'en faisant cela, c'est à eux-mêmes qu'ils nuisent. Se battre pour sa survie et celle de la paix est honorable. Ce n'est pas monstrueux.*

Lisyx ferma les yeux, se serrant un peu plus contre la robe blanche aux reflets pourpre. Pendant un instant, elle songea à la situation de l'homme, cliché de la débauche humaine, il creusait chaque jour un peu plus sa tombe, se nourissant dans la gamelle des pauvres, remplissant ses bourses d'argent et d'or qui ne lui appartiennt pas, ne se souciant pas des autres, ne pensant qu'à sa propre richesse et son propre bien-être. Détruisant la terre qui encaisse les coups, alors qu'il ne se rend pas compte qu'à chaque eau souillée, chaque terre bafouée, abreuvée par le sang, c'est sa vie qui est détruit à petit feu. Mais la terre gronde, et bientôt le monde refleurira. Mégalo-narcissique, l'homme va s'en aller.

Aventurier Nombre de messages : 143 Age : 32 Date d'inscription : 19/03/2008

Un long soupir sortit de sa gueule, et elle ferma les yeux, en silence. Oui c'était sa nature, elle n'avait en rien contredit la nature, et ce qu'elle était pourtant le sang qui coulait entre ses cros, et griffes la répugnait au plus haut point. Son corps s'agita de frisson, et elle rouvrit les yeux en grognant sauvagement. Son malaise l'irritait, et elle se remit sur ses pattes en une fraction de seconde, le dos arrondie, et les dents découvertes. Elle s'agita claqua des machoires dans le vide, et étendit largement les ailes. Prise de folie à cause de ce sang elle renversa deux arbres qui s'abattirent lourdement au sol. Elle mordit le tronc de l'un d'eux jusqu'à ce que ses machoires la fasse souffrir et que sa langue rapée par le bois saigne. Elle se calma, et regarda Lisyx
"-Amène moi à une rivière ! ou à un lac vite !"
L'impression que le sang brulait ses écailles et sa chaire se faisait de plus en plus forte, et elle s'agitait nerveusement, se frotant contre les arbres qu'elle déracinait. Quand elle fut enfin près d'un point d'eau elle se calma et s'y jeta violement. Elle resta de longues minutes sous l'eau à lécher la cuirasse de ses écailles pour faire partir tout le sang. A certains endroits les écailles restaient noires, et légérement usées. Elle frissonna en pensant à ce qui lui serait arrivée si elle avait gardé le liquide plus longtemps sur elle. Même ses os auraient été rongé petit à petit. Ses organes auraient pourris et au bout de longues heures de souffrances elle serait morte... Quelque jours plus tards son cadavre aurait disparu entièrement, rongé. Elle posa sa tête sur la berge et grogna doucement, puis gémit...

paysans Nombre de messages : 53 Date d'inscription : 09/05/2008

Lisyx se leva et courut à sa poursuite, déroutée par cette accès de folie. Une fois que la dragonne s'était jetée dans l'eau non sans envoyer une vague glaciale sur l'adolescente qui ne put l'éviter telement la surprise l'avait paralysée. Lentement, elle s'approcha de la dragonne, posa une main rassurante sur son front, et laissa son autre main glisser le long de son cou. Elle s'assit dans l'herbe et regarda la dragonne se lecher, et sourit devant ce spectacle attendrissant. Lorsque son regard se posa sur les écailles noircies, elle ressenti uen douleur au niveau du coeur, un pincement au coeur. Lentement l'eau se mit à s'agiter, tandis qu'elle se maudissait de lu iavoir proposer de se battre. C'était à cause d'elle que la dragonne souffrait, si elle ne lui avait pas demander de voir son niveau au combant sous sa forme naturelle, elle n'aurait pas souffert ainsi, elle ne se serait pas traitée de monstre. Doucement le vent s'était à son tour levée, pour finir par gifler le visage de la jeune fille, par des bourrasques violentes et froides.
Tandis qu'une énergie étrange mais à présent habituelle, crépitait au bout des doigts de la jeune draconnienne, elle se leva, et dit tristement, à haute voix.

"Tu viens?"

Le vent glacial vint la gifler de nouveau, tandis que des nuages sombres venaient cacher le peu de soleil. Un grondement se fit entendre. Le tonerre peut-être, ou la colère d'un être oublié.

Aventurier Nombre de messages : 143 Age : 32 Date d'inscription : 19/03/2008

La dragonne se releva lentement, et secoua la tête. Elle se mit en marche suivant les pas de la jeune femme en silence, les yeux mi-clos, parfois secouée d'un frisson quand elle repensait à la douleur. Elle posa un moment sa longue tête sur l'épaule de Lisyx, l'obligeant à s'arr^ter.
"-...Je suis fatiguée de marcher, remonte sur mon dos, et volons... Mon corps n'est pas fait pour supporter de longues marches..."
Elle souleva la jeune fille par les vêtements et l'installa sur son dos. Elle prit son envol et plana longuement, au dessus de la terre qui commençait à s'endormir. La nuit tomba rapidement, et elle volait toujours. Elle continua à voler bien après que l'enfant se soit endormie sur son dos, et ne se posa que le lendemain matin, la réveillant assez matinalement. Elle la secoua en s'ébrouant, la posa sur le sol et partit chasser. Elle revint avec un petit chevreuil à moitié maché qu'elle posa aux pieds de sa draconnière. Elle se coucha sur le sol, mordant à pleine dent l'une des cuisses qu'elle avait arraché mourrant de faim : elle s'affamait quand elle était sous forme humaine pour ne pas se transformer. Maintenant qu'elle était plus libre elle n'allait pas se faire prier pour dévorer sa ration habituellle

paysans Nombre de messages : 53 Date d'inscription : 09/05/2008

Lorsqu'elle se reveilla, Lisyx était allongée sur un sol caillouteux. Elle se releva, surprise de s'être endormis alors que ça lui arrivait rarement lorsqu'elle souhaite ressentir pleinement une quelquonque ivresse. Par reflexe, elle mis une main à sa ceinture et fut rassurée par la présence de son épée. Elle mit quelques temps à se souvenir de ce qui s'était déroulé hier, tant cette aventure lui semblait iréelle. Elle sourit en repensant au vol et observa un instant la dragonne engloutir la cuisse d'un animal, qui devait autrefois ressembler à un chevreuil ou une biche. Elle ferma les yeux, reposant son crâne contre le sol dur et sec. Le soleil matinal traversait ses fines paupières, brûlant ses rétines. Elle se releva d'un bond, secouant la tête, hésitante. Elle la salua d'un signe de tête respectueux et amical.

"Comment vas-tu?"

Elle balaya le paysage d'un regard interessée, s'arrêtant sur les quelques traces d'une maigre végétation en voie de disparition. Elle prit une petite gourde de métal, épaisse de seulement deux centimètres, et avala une gorgée, se désaltérant avec ce liquide amer, censé être de l'eau. Elle réprima une grimace et secoua de nouveau la tête comme pour chasser l'amer breuvage qui coulait dans sa gorge.

"Où sommes-nous?"

Tout semblait vide autour d'elle. Une étendue de terre ocre brûlante, craquelée, formant un desert aride sans frontière, et qui pourtant, lui donnait l'impression qu'elle était prisonnière, qu'elle étouffait. Elle fit craquer les jointures de ses mains, et quitta ses mitènes de cuir pour sentir le peu d'air sur ses doigts. Malgrès ce sentiment étrange qu'on la surveillait et qu'elle étouffait, elle savait qu'elle était seule avec sa soeur d'armes, et le fait que ces étendues de terres vides ne soient là que pour elles, la remplissait de bonheur. Lentement, elle prit un léger élan et fit tournoyer son corps dans les airs, se sentant en pleine forme, prète pour repartir à la recherches de nouvelles aventures.

Aventurier Nombre de messages : 143 Age : 32 Date d'inscription : 19/03/2008

"-Je n'ai aucune idée d'où nous sommes... Tout ce que je peux dire c'est que la nature a été sauvagement tuée et que c'est un spectacle désolant qui me donne froid dans le dos... je me demande ce qui a put se passer... C'est horrible... Peut être les humains ont complétement dévasté une forêt qui se trouvait là, ou alors ils ont brulé un champ lors d'une bataille... Dans tout les cas... Ca me rend triste... En fait ca m'accable même... je ne comprend pas que l'on puissse se comporter de cette manière à l'égard de la terre qui nous a tous porté, qui nous a donné la vie... Elle était tout aussi respectable qu'une mère... On se doit de la protéger et non de la tuer..."
Elle s'ébroua et releva la tête silencieuse. elle était réellement choquée par ce qu'elle voyait, mais ne trouvait plus les mots pour exprimer sa colère son désespoir et sa pitié. Elle observa avec tristesse les quelques restes de végéations qui semblaient morts depuis très longtemps et soupira. Elle secoua la tête pour se changer les idées, haussa les ailes et se recoucha à même le sol pour se remettre à lécher ses écailles noircie. La douleur était passée pourtant elle se sentait presque honteuse de porter de telles marques
"-...Je vais bien, enfin, assez bien, je suis heureuse d'avoir voler comme avant, sans limite, juste moi et le ciel, la liberté même... Ca me manquait tellement... Et toi, tu as bien dormi au moins ? J'epsère que je ne t'ai pas trop secoué... Car si c'est le cas je m'en voudrais..."
Elle se redressa l'air doux
"-Que veux-tu faire ?"

paysans Nombre de messages : 53 Date d'inscription : 09/05/2008

Lisyx haussa les épaules. En effet la nature avait été tuée, et ce désastre la désolait. Son regard buta sur des arbres déracinées et à moitié calcinés.

"Oui j'ai bien dormis. Un peu trop à mon goût, tu devrias te reposer un peu aussi."

"Je ne sais pas. Je crois qu'il faudrait mieux qu'on rentre à l'auberge, de toute façon, quoique l'on décide de faire, certaines de nos affaires sont encore là-bas. "

Elle passa son katana derrière son dos, et une main dans ses cheveux. Ses yeux parcoururent l'horizon, tandis qu'un ciel gris sombre pesait sur les terres rases. Un grondement se fit entendre. Le ciel était sur le point de se déchirer, et déjà une pluie violente s'abattait rapidement sur eux, faisant tinter les objets en métal qu'elle portait. Lisyx leva un regar vers le ciel, heureuse que le temps se déchaine et laisse libre cour à sa fureur. Ses yeux bleux foncés se perdirent dans la contemplation d'un ciel d'acier qui s'éventrait sous le poids de la furie destructrice de la foudre, marquant les pupilles de l'adolescente de reflets acides. La pluie avait déjà trempée le visage de la jeune draconnienne, laissant s'échapper quelques mèches rebelles qui allèrent se coller devant ses yeux. Un sourire en coin laissa apercevoir des canines pointues et blanches. Sa langue humecta ses lèvres, et son regard perçant se posa sur la dragonne qui avait arrêté de se lécher les écailles pour observer le ciel à son tour.

*Ca doit être trop dangereux de voler par un temps pareil... Tu ne crois pas?* Demanda-telle à la dragonne par la pensée.