Quartiers pauvres..

Il fut soulagé de voir qu'elle revenait enfin à elle. Il caressa son visage pâle et couvert de sueur.
"-Ce n'est pas grave, je comprends très bien... J'ai juste été.. un peu... surpris mais ça va, ne t'inquiéte pas, je vais bien"
Elle venait d'échapper de peu à la mort et son regard était celui d'un ange à pein revenu de l'enfer. Il lui sourit, sans grande conviction. Pour éponger le front d'Améyst, il avait arraché la manche de sa chemise, qui laissait maintenant apparaitre l'hématome foncé que lui avait laissé la morsure de la jeune femme. Cette dernière le fixait avec insitance et semblait horrifiée par ce qu'elle avait fait. Il se tourna à peine mais elle ne put bientôt plus voir son bras.
"-Ce n'est pas grave" répéta-t'il " tu n'y est pour rien"
Il regarda avec dégout les cadavres qui étaient toujours jonché sur le sol, tout près d'eux :
"-C'est plutôt à moi de m'excuser, tout ça est de ma faute, je n'aurais jamais du t'enmenner ici... Je suis stupide, tu aurais pu mourir"
Il essaya de se souvenir de l'attaque qui s'était déroulé si rapidement. Soudain, il comprit que quelque chose clochait.
"-J'aurais du les entendre arriver" murmura t'il comme pour lui même.
*Pourquoi je ne l'ai ait pas entendu ???*
Il prêta l'oreille : pourtant, son ouïe fonctionnait parfaitement, d'où il était, il arrivait à percevoir les rumeurs des gens sur le chemin qui menait à la ville, bien que celui-ci soit situé à plus d'un kilomètre. Inquiet, il se leva et alla fouillé les cadavres, comme si il recherchait quelque chose en particulier.

Elle se coucha dans l'herbe n'ayant pas la force de participer à ses recherches, à ses inquiétudes. Elle ferma les yeux et soupira longuement, se demandant pourquoi elle était là en ce moment même, se demandant ce qui avait poussé le destin à l'emprisonner dans un monde qui n'était pas le sien. Le bruit de l'eau sonnait à ses oreilles comme le rappel constant de sa situation. Finalement mourir n'aurait pas était chose plus simple que de subir ceci ? La dragonne n'avait pas envie de mourir, voila le seul problème qui l'avait empécher de se laisser dépérir. Pourtant la blessure qu'elle avait subit l'avait fait jouir un court instant d'une sensation d'absolution complète. Elle venait en quelque sorte de se débarasser de toutes ses erreurs de toutes les peines qui pouvaient l'accabler. Elle était libre de tous jugements, libre de toutes mauvaises pensées à son égard. Elle flottait à quelque mètres au dessus de tous les autres humains, profitant d'une sorte de pouvoir qu'elle n'avait jamais eu auparavant. Un frisson parcourue son échine et elle tenta de sortir de cet état d'esprit qui ne la menerait qu'à la vision humaine du monde. Elle gémit doucement, et se recroquevilla sur elle même comme pour mieux se protéger du pouvoir. Elle se releva et se mit à marcher en titubant vers le ruisseau qu'elle croyait ne jamais atteindre. Elle s'agnouilla sur les rives et plongea ses mains dans l'eau qu'elle porta à ses lèvres. Elle lava son visage et se remit à pleurer. La peur était revenu en même temps qu'elle avait repris sa condition d'être vivant.
"-...Risentsu... Reviens ! Reviens j'ai peur de mourir... Ils veulent me tuer..."
Elle le regarda appeurée les yeux fous de plus en plus blanche...

Risentsu se demandait toujours comment et pourquoi les brigands avaient pu échapper à sa vigilance. Il était en train, bien que cela n'eut rien de très glorieux, de fouiller les cadavres à la recherche d'un quelconque indice. Il arracha la voile qui couvrait le visage de chacun des hommes : ils n'avaient en commun aucune distinction physique particulière mais portait tous une marque, sans doute un tatouage, qui s'étendait depuis le creux de l'oreille jusque dans le bas du cou. C'était une marque d'un noir d'encre, représentant un grand "S".
*Une secte* pensa-t'il.
Ce détail ne le surprit pas plus que ça. Ces temps-ci, beaucoup de gens adhéraient à ce genre de choses, sectes ou autre organisation secréte, car ils pensaient ainsi se protéger. Risentsu continua son examen minutieux, seul un détail qu'il n'avait pas remarqué jusqu'alors le laissa pantois. Aucun des hommes ne portait de chaussures et pourtant leurs pieds, à part les traces de sang, semblaient tout à fait propre. Après plusieurs heures de marches, leurs pieds auraient du être couverts de terre, entaillés de part en part. Cependant, il n'en était rien.
*Comment est-ce possible ?*
Une seule hypothèse traversa son esprit mais il n'osa l'envisager. Il avait été tellement absorbé par ses recherches qu'il n'avait même pas remarquer qu'Améyst s'était déplacée. Quand il l'entendit l'appeler, Risentsu accourut auprès d'elle.
L'état d'Améyst l'inquiétait de plus en plus et il préféra attendre plusieurs jours avant de rentrer en ville, de peur que le trajet ne la laisse encore plus mal en point. Pendant ces quelques jours, Risentsu prit bien soin de la jeune fille et chassa pour qu'il puisse manger. Il tira les cadavres hors de la clairière et les enterra un peu plus loin. Le matin du cinquième jour, Améyst semblait aller mieux et ils s'apprétaient à partir.

Améyst se leva pour la première fois depuis tout ce temps et regarda autour d'elle en silence. Sa tourna tourna l'espace d'un instant car elle n'avait plus vraiment l'habitude de se tenir sur ses jambes. Par chance, Risentsu était là près d'elle et il la retenait. Elle leva les yeux vers lui et lui sourit d'un air doux. Après quelques minutes d'adaptation, elle commença à marcher tenant fermement sa main entre ses doigts jetant un coup d'oeil vers lui de temps en temps pour voir si elle ne l'embêtait pas trop. Il marchèrent environ deux heure à un rythme lent mais cadencé. Au bout de ce laps de temps elle commença à s'essoufler. Sa respiration devenait de plus en plus sifflante. Il du l'aider à s'assoir sur le sol, et l'encourageait jusqu'à ce qu'elle reprenne une respiration normale. Elle était tremblante comme une feuille et pâle. Elle ferma les yeux et s'accrocha à sa main comme elle essayait de le faire avec sa vie. Elle resta de longues minutes sans bouger tentant de penser à autre de se calmer et de respirer correctement. Ils passèrent la nuit à l'endroit même où elle s'était assise, et pour ce faire, Risentsu alluma un feu et chassa pour ramener de la nourriture. La dragonne ne put s'empécher de s'excuser de nombreuses fois, à chaque fois qu'elle croisait son regard et qu'il paraissait fatigué ou las. Elle finit par s'endormir en silence le laissant enfin tranquille. Le lendemain ils prirent la route d'un pas encore plus lent. Ils arrivèrent en ville vers midi. Ils furent arrêté par une milice armée qui semblait être à moitié constituée de mercenaire et d'habitants. Elle frissonna inquiétée par ce soudain ralliment qui ne présager rien de bon. Un homme s'approcha et les sépara violement.
"-Risen..."
Elle eut le souffle coupé et du s'arrêter de parler...

Risentsu cria et appella son amie. Quand il la vit, elle était pâle et semblait sur le point de s'évanouir à nouveau.
"-Lachez-nous ! Vous n'avez pas le droit !" hurla t'il aux gardes de la millice.
Au lieu de le relâcher, le garde l'empoigna encore plus fort, lui bloquant les poignets dans le dos.
"-Qui vous a donné l'autorisation de séjourner en ville ?"glapit-il
"-Nous sommes libres, nous allons où nous en avons envie" répondit Risentsu avec ferveur.
Il sentit le poing du garde s'abbatre sur sa figure et il entendit l'os de son nez craquer sous le choc.
"-Les étrangers ne sont pas les bienvenues dans notre cîté !"
Le sang coulait à flot de son nez et le chef des soldats dut ordonné aux gardes de le relacher pour qu'il puisse stopper l'hémorragie. En provoquant sa mort en public, les gardes n'auraient qu'alamer l'opinion publique et les habitants d'Oalgam se seraient sans doute révolté. Lorsque le garde se tourna à nouveau vers lui, Risentsu aperçut le "S" noir dans son cou. La santé d'Améyst l'avait tellement préoccupé qu'il en avait oublié leur combat, qui datait maintenant de plus d'une semaine.
"-Avancez"ordonna-t'il.
Et les deux prisonniers furent conduits jusqu'au chateau de la cîté.

Elle se débattit légèrement, mais n'eut pas la force de faire plus. Elle se laissa tomber sur le sol quand il la lachèrent dans la cellule, et ferma les yeux. Elle tenta de reprendre son souffle mais sa respiration était de plus en plus dur. Elle gratta le sol de ses ongles, n'arrivant plus à inspirer de l'air. Son regard n'exprimait que la peur, l'horreur et une démance subite. Elle regarda Risentsu suppliante, comme si elle voulait qu'il la sauve bien qu'il ne put rien pour elle. Elle ferma les yeux se calma, laissant son esprit se disperser. Quand le calme revint elle arriva de nouveau à respirer. Seulement son mal de tête et ses violent frissonnement ne l'aidaient pas. Elle cessa totalement de bouger, les larmes coulant de ses yeux, alors que de l'autre côté de la grille de fer, Risentsu la regardait. Elle lui rendit son regard l'air désolé et tenta de se redresser pour aller vers lui, mais n'y arriva point. Elle se traina alors sur le sol pour le faire. Elle tendit lamentablement une main vers lui, mais ne tint pas plus d'une minute après quoi elle posa sa tête entre ses bras, et soupira longuement trop faible pour parler et s'excuser encore une fois. Les frissons qui l'agitaient devenaient presque inquiétant. Si Risentsu avait pu voir son visage il aurait aussi remarqué qu'elle avait les traits tendus par la douleur et un peu de sang glissait le long de ses lèvres puis sur son menton avant de former une goutte rondelette à la pointe de celui-ci, et de tomber sur le sol. Un garde entra dans la cellule en riant et la souleva sans peine. Il la plaça sur ses épaules, et la posa loin de la grille en se moquant d'elle. Un autre homme rentra et lui proposa sans gêne de la violer...

Risentsu voulut défendre Améyst mais ne pouvait rien. Une épaisse grille de métal les séparait et il vit avec horreur les gardes s'approchaient de osn amie :
"-NOON !!!"
Il frappa de toute ses forces sur la grille mais elle ne s'ébranla même pas. Risentsu grogna de douleur et colère. Les gardes ne lui adressèrent pas un regard et parrurent amusé de l'expression de terreur figé sur le visage de la jeune fille.
"-Arrêtez !!!"
Ils ne lui prétèrent pas attention et Risentsu ne savait plus quoi faire pour détourner les gardes d'Améyst. Alors, il commença à les insulter, eux d'abord, puis leur chef et le gouverneur de la ville. Les gardes se retournèrent, furibonds. Un troisième ouvrit la porte de sa cellule, une arme à la main. Il le poussa et, lorsqu'il fut à terre, lui envoya un coup de pied dans le ventre. Risentsu se tordait de douleur. Les autres gardes entrèrent ensuite, l'empoignèrent et le trainèrent hors de sa cellule. Il n'osait imaginer où on allait l'enmener, dans une salle de torture ou pire, chez le gouverneur qui le condamnerait surement à mort.
*Il faut que je fasse quelque chose, je ne peux pas laisser Améyst ici...*
Alors, il décida de tenta le 'tout pour le tout'. Grâce à son ouïe fine, il entendit le pas lourd du chef de la milice s'approchait d'eux. Les gardes, quant à eux, n'avaient rien entendu :
"-Votre chef approche..."
Ils le regardèrent stupéfaits et le furent encore plus lorsqu'ils virent ce dernier passer l'angle du couloir et venir dans leur direction. Il continua pendant plusieurs minutes à le faire des "prédictions" de ce genre ou à le rapporter des faits qu'il ne pouvait connaître. Il finit par convaincre les gardes crédules qu'il avait un don. Ils prirent pour un envoyer des dieux ou quelque chose dans ce genre. Ils le relachèrent mais refusèrent, malgrès les protestations de Risentsu, de faire de même pour Améyst.

Elle sourit faiblement et ferma les yeux l'air presque apaisé. Ses lèvres s'entrouvrirent pour laisser passer le faible son de sa voix.
"-Va ne pense plus à moi... Vis puisqu'on t'en a donné le droit... Ce n'est pas grave... Je ne t'en veux pas de me laisser derrière..."
Elle se tut le coeur gros, ses larmes dévalant ses joues. Elle était heureuse qu'il puisse s'en sortir, qu'il réussisse à vivre. Elle pleurait de douleur, elle n'avait aucune envie de le quitter et la douleur l'accablait, elle n'avait pas non plus envie de mourir, de ne plus jamais le revoir, de tout perdre, perdre Lisyx et lui. Elle soupira résignée, et rouvrit les yeux, n'ayant d'attention que pour lui le regard perdu dans ses yeux. Elle le dévisagea car c'était peut être la dernière vision de lui qu'elle allait avoir. Il resplendissait, il la laissait sans voix.
"-...Tu vas me manqué Risentsu... Aller... Va-t-en tant qu'il en est encore temps, avant qu'il ne change d'avis... Je ne suis qu'un poids pour toi, je ne te sers pas à grand chose, je m'en excuse..."
Elle soupira faiblement et se laissa tomber à genoux les mains sur la grille. Ses yeux se fermèrent tout seuls, tant la fatigue pesait sur ses faibles épaules. Elle se laissa tomber au sol et cessa de bouger, on entendait presque plus sa faible respiration...

Il se précipita vers les grilles qui la séparaient de lui et prit ses mains dans les siennes :
"-Non ... ne dis pas ça, tu n'es pas un poids... Ni pour moi ni pour quiconque "
Il caressa sa joue et essaya de lui sourire. Il voyait bien qu'elle avait les larmes aux yeux et qu'elle se rentenait de pleurer pour ne pas lui faire de la peine.
*Je veux pas qu'on me sépare de toi*
Le coup qu'il avait reçu dans le ventre quelques instants plutôt le faisait souffrir et il du se plier en deux pour combattre la douleur. Il fixa le visage pâle de la jeune femme, essayant de se persuader lui même que ce n'était pas la dernière fois qu'il la verrait. Il se pencha vers elle et l'embrassa avec tendresse.
"-Je viendrais te chercher... J'y passerais ma vie si il le faut, mais un jour tu sortiras de là... Je te le promets" lui murmura t'il à l'oreille.
Il se redressa : lui aussi avait presque les larmes aux yeux.
*Je t'aime*
Il adressa un regard peu amen au gardes, qui le considérait toujours comme une sorte d'ange. Il leur donna l'ordre de ne pas toucher à Améyst et de prendre soin d'elle et il espéra de toute ces forces qu'ils lui obéissent.
"-Améyst, si un jour tu as besoin de moi, parle et je t'entendrais..."
Il l'embrassa sur la joue un dernière fois et partit, sans se retourner, de peur de perdre tout son courage.

La douleur était terrible. Allongée au bord du toit, elle ne voyait plus rien, tous les sons se mélangeaient, et elle avouait pour la premire fois depuis bien longtemps, qu'elle ressentait la peur. Elel se releva, titubante, et ouvrit les yeux. Tout n'était qu'un tourbillon polychrome. Les couleurs se mélangeaient, et elle se traînait avec desespoir le long des tuiles. le peu de chose qu'elle voyait se déroulait sous ses yeux au ralenti, un sifflement aigu lui donnait l'impression que ses tympans allaient exploser, et le moindre mouvment de tête semblait la mettre hors d'haleine. Tout avait commençait lorsque Améyst était parti avec cet inconnu. Elle n'état jamais revenu. lisyx avait alors seni une douleur atroce, puis d'autres, et aujourd'hui, elle était à l'agonie. Elle pressa sa main sontre son coeur, à la recherche d'un peu de chaleur. La lame qui s'enfonçait en elle se faisait de plus en plus douloureuse, et elle se retint pour ne pas hurler. D'un seul coup, à bout de souffle, elle se releva, et marcha, chancelante, le long d'une poutre prète à craquer. Elle osa enfin réouvrir les yeux, et concentra son regard sur un jeunn garçon, un petit fougueux, pour pouvoir enfin se fixer des repères. Mais lorsque ses yeux rencontrères l'eau étincelante d'un puits, ou le dalles brillantes refletant le peu de soleil, elle sentit son regard s'embraser, ses rétines brûlaient, et elle souffrait terriblement. D'un seul coup, elle glissa le long du toit, ne pouvant se raccrocher à rien, elle sentit les tuiles chuter sous elle, et, affolée, elle se rendit compte qu'elle était absolument incapable de trouver une seule prise, un seul appuie. elle réussi tout de même à s'accrocher à une enseigne qui grinça sous elle, ne faisant que ralentir sa chute car elle céda à son tour, laissant l'adolescente se briser sur le sol, au milieu des passants. La foule s'écarta un instant, puis des hommes s'approchèrent, et enlevèrent son capuchon. Certains reculères d'effroie, d'autres simplement pour suivre le mouvmeent, mais tous prirent la fuite. Lisyx ne comprenait pas, son crâne lui faisait atrocement mal, et elle sentit que ses côtes souffraient aussi. Pourquoi avaient-ils fuient? Son visage n'était pas extremement connu, pourtant. Elle se leva en titubant, et se mit à courir, ignorant les protestations de sa cheville. Elle ne voyait pas où elle allait, tout était flou devant elle. Qu'elques minutes plsu tard elle se retrouvait au milieu d'une petite clairière, où seul un puit montrait que l'humain avait aussi laisser sa marque ici. Elle s'approcha, rampant sur le sol, se relevant et s'effondrant de nouveau à quelques mètres du puits. Elle ferma les yeux et elle sentit le monde tourner. D'un seul coup, la douleur disparut, laissant place à un sentiment de puissance. Elle se rendait compte que son corps évoluait, lui offrant de nouvelles capacités. Elle sentait tout autour d'elle, elel sentait les insectes dans l'herbe, le moindre mouvement au niveau de la terre ou de l'air le moindre changement de courant, de température, elle entendait les êtres vivrent autour d'elle, les arbres respirer, et elle ressentait ce que la faune éprouvait. Elle ouvrit les yeux. Toutes les couleurs lui semblaient plus nettes, le moindre détail apparaissait, son ouïe s'était aussi affinée, et elle pouvait entendre le craquement du cuir, ou les gouttes de sueur couler sur elle. Elle se releva, surprise de la fiabilité de ses appuis. lorsque son regard rencontra la surface de l'eau, elle recula, terrifiée. voilà pourquoi ils avaient fuie. Ses oreilles étaient devenus pointus, ses pupilles n'ééaient plus qu'un trait noir au milieu d'un océan de dégradé de bleu. Ses canines déjà pointues s'étaient encore allongées, son visage s'était affiné, et l'air sur du tueur surentraîné marquait encore plus son visage qui avait perdu tout air enfantin. Elle passa une langue pointue le longe de ses lèvres, encre surpirs par ces changements. Elle devait retrouver Améyst, et si cet homme lui avait fait du mal, elle le tuerait. Son instinct prédatueur avait évolué, et la parfaite maitrise de ses capacités lui permettaient de contrôler son environnement. Elle avait enfin récupérer son corps et ce qu'il était capable de faire, et elle avait le grand plaisir de voire qu'il s'était améliorer. pourtant ça l'inquiétait, pourquoi ces transformations soudaines? Pourquoi elle, maintenant? une chose était sûr, Améyst était au coeur de ses interrogations. Sans se poser plus de questions, l'esprit déjà trop eembrouillé, elle couru jusqu'au toit d'où elle avait glissé. L'activité avait reprise, et elle sauta sur le toit. elle parcouru ainsi la ville. Sautant de plus en plus haut, plus loin, admirant le fait que ses appuis se faisaient de plus en plus précis, prenant plaisir a écouter les fines gouttes de la rosée matinales couler le long des tuiles, s'infiltrant le long des fissures, dégoulinant sur un bois sec qui craquait au soleil. Elle s'arrêta enfin, dans un coin sombre entre deux gargouilles, accrochées au cloché de la petite église, dissimulée du regard de tous. La douleur, bien que omniprésente, ne se faisait plus trop sentir, son esprit en faisant abstraction automatiquement. Elle balaya a ville du regard, ne s'attardant pas comme avant sur les visages, car chacun d'eux s'encraient dans sa mémoire sans qu'elle n'ai le moindre effort à faire. Améyst était liée à ses transformations, elle le savait, elel avait senti un esprit accrocher le sien, se lier en elle comme le ferait une veritable soeur d'armes. Elle entendait les murmures de la foule, mais n'y prétait pas attention. Elle humait l'air, essayant de résister aux afflux sanguins des passants qui lui donnaient envie de tuer. Elle regarda autour d'elle. Elle était prète. Lisyx caressa le pommeau de son épée, sentant les fines gravures caresser sa paume. Son coeur se déchira une nouvelle fois, et enfin, son subconscient lui renvoya un sentiment de panique. De nouveau un vide creusa une cavité au niveau de son coeur, et elle avait l'impression qu'on le lui arrachait. Comme si on essayait de lui enlever une partie d'elle-même. Elle ne comprenait qu'une chose: Améyst était en danger, il fallait qu'elle fasse quelque chose. Et si elle croisait cet homme à l'allure androgine....Tant pis pour lui.

Améyst le regarda partir en silence, s'empêchant de tomber en tenant fermement les barreaux de la grille. C'était fini maintenant, même le goût agréable de ses lèvres se dissipait pour laisser place à de l'amertume. Elle se laissa tomber sur le sol n'ayant plus de force. Ses yeux se fermèrent et dans son esprit tourmenté s'agitèrent de nombreuses images. la mort venait apaisant son cœur triste et sa douleur, pourtant, elle n'arrivait pas à partir. Elle passa de nombreuses heures dans un état de mutisme et d'absence. Elle ne levait même pas les yeux vers ceux qui s’adressaient à elle. Elle tentait juste de calmer les élancements au niveau de son ventre et d’oublier. Il aurait été plus simple de mourir puisque peu de personnes tenaient à elle et toutes comprendraient la raison de son acte, mais elle n’avait même pas la force d’en finir. Elle était incapable de se lever et de se donner le coup fatal, comme si une partie d’elle-même était encore là quelque part, bien vivante. Elle se plongea alors dans sa tristesse pour oublier les difficultés physiques qu’elle éprouvait. Elle resta plusieurs jours sans bouger, et sans manger. Le cinquième jour son état était tel qu’elle gémissait presque constamment. Elle n’en voulait pas à Risentsu, car après tout, c’est elle qui lui avait demandé de partir. La dragonne en réalité éprouvait même un sentiment de bien être à l’idée que lui n’était plus en danger et aux mains de ces hommes. Le sixième jour elle n’eut même plus la force d’émettre un son. Son visage était pâle, ses yeux ternes et maladifs. De lourds cernes noirs s’étendaient sous ses yeux. Ses joues étaient creusées, décharnées. Elle avait en quelques jours perdu toute sa beauté et sa dignité. Ses vêtements à moitié mangés par les rats n’étaient plus que des loques misérables et crasseuses. Un jour, peut être le soir ou peut être le matin – Elle ne savait pas, elle avait perdu toute notion du temps. Les nuits et les jours s’enchainaient tous semblables comme si sa vie était devenue un flot continu de douleur où on ne distinguait ni haut ni bas, juste une monotonie perpétuel – un rat sous les yeux étrangement amusés des gardes la mordit au bras sans qu’elle n’y prête réellement attention. Les gardiens durent alors arrêter un véritable flot de rats qui s’infiltrait dans la pièce pour la manger vive. Ils décidèrent aussi de se débarrasser de son corps n’arrivant plus à déterminer si elle était réellement vivante. Ils la soulevèrent et la jetèrent dans une fosse commune. Par chance, les gardes attendaient que celle-ci sois entièrement remplie pour la recouvrir de terre. Quand, pendant ce qu’il semblait être une journée, un corbeau se posa sur elle et griffa sa peau du bout de ses serres elle se redressa et chassa la bête d’un coup de poing. Quand l’animal fut revenu elle l’attrapa par l’aile et lui brisa la nuque le tuant sur le coup. Elle le dépluma fébrilement et mordit dans la chaire encore tiède de l’animal. Le sang coula le long de son menton, tomba sur sa poitrine et continua son chemin sur sa peau sans qu’elle ne s’en préoccupe. Elle se leva après l’avoir partiellement dévoré, et regarda autour d’elle avec les yeux plissé à cause de la luminosité ambiante. Elle s’essuya la bouche sur son avant bras. Ayant reprit quelques forces elle put se lever et sortir de la fosse. Elle jeta le corps déchiqueté de l’oiseau. Ses pensées s’évadèrent quand son regard se plongea dans l’immensité du ciel. Elle n’avait aucun but, aucune envie, aucune direction à prendre. Elle vivait alors qu’elle n’en avait pas envie, elle se demandait d’ailleurs pourquoi elle était toujours de ce monde. La vie était donc si bien faite que la perdre était plus dur que ce que l’on pouvait penser ? Elle devait réfléchir, se pencher sur une nouvelle motivation trouver ce qui lui permettrait de s’épanouir à nouveau. Elle passa en revue les quelques choses, et personnes auxquelles elle s’était attachée depuis son arrivé à Elden-Narath. Il y avait peu de chose. Lisyx tout d’abord, mais la jeune fille devait surement lui en vouloir : elle était partit pendant plus de deux semaine juste après une dispute… Ensuite Risentsu… Mais il était parti car elle lui avait demandé. Et…
« -Cannelle, murmura la dragonne entre ses dents. »
Elle ne s’était pas occupée d’elle depuis un très long laps de temps, elle l’avait oubliée. La jeune femme serra le poing s’en voulant à elle-même d’avoir oublié un être vivant de cette pureté au profit de sa propre personne qui n’était plus rien à ses yeux. Elle se mit en marche, lentement, chaque pas laissant se répercuter en elle une douleur aigue qui n’était que celle de sa blessure douloureusement cicatrisée. Elle se souvint subitement de la lame blanche tant elle était chaude se poser sur sa peau et bruler les bords de la blessure encore largement saignante. Un haut le cœur la prit et elle réprima de justesse un gémissement de douleur. Elle inspira une large bouffée d’air frais pour se donner du courage et reprit sa route, cadencée par les élancements que lui provoquait chaque mouvement. Elle parcourut lentement la ville jusqu’à atteindre les écuries où elle du se cachez aux yeux des nombreux gardes qui patrouillaient, gardant les chevaux. Elle ne trouva pas Cannelle et du demander à un grand étalon s’il n’avait pas une idée de là où elle pouvait se trouver. Celui-ci lui répondit qu’elle s’était enfuie juste avant qu’on ne l’abatte. Elle devait à ce moment même être quelque part à errer dans les rues subsistant comme elle le pouvait cherchant une humaine du nom d’Améyst. La dragonne acquiesça et se mit à sa recherche. Elle du se cacher pour le reste de la journée attendant que l’obscurité tombe et lui laisse le loisir d’aller sans que personne ne prête attention à elle. Elle fut surprise de trouver les rues des quartiers les plus riches encore fortement éclairées. Elle abandonna ses recherches dans cette zone et se dirige vers les rues plus malfamées sachant que la jument s’y serait terrée pour ne pas être trouvée. Elle marcha durant toute la nuit et du plusieurs fois faire preuve de violence pour ne pas se faire agresser. A l’aube elle s’enfonça dans des ruelles om le ciel était inexistant tant le tissus urbain s’était rependu formant comme une immense terrasse qui ne s’arrêtait pas. Perdue dans la noirceur omniprésente, elle s’assit à même le sol n’ayant que faire que celui-ci soit couvert de fange et d’ordures. Elle déchira son vêtement et regarda son ventre à l’emplacement de la blessure qu’elle avait subit. La chaire était lisse à cause de la brulure, rose et tachée de plaques rouges qui s’étendaient sous la peau.
*Si ce n’est pas la faim qui me tut, l’hémorragie qui se fait en silence s’en chargera… Sans le moindre émoie*
Alors que ses pensées s’assombrissaient en même temps que la douleur se diffusait dans tout son corps, elle sentit qu’on la lécha dans le cou. Elle sursauta et leva les yeux. Elle put observer la forme sombre du corps décharné de la jument. Elle se leva en titubant, surprise, et passa ses mains sur le poil doux de Cannelle. Elle sentit son cœur et sa gorge se serrer. Elle se mit à pleurer en la caressant.
« - Pardonne-moi ma belle… Je suis désolée de ce que tu as subit… C’est entièrement ma faute… »

lisyx se releva, toujours perchée sur son clocher, elle jeta un vague regard à la foule qui s'étendait sous ses pieds, plus obligée de faire le moindre effort pour que les visages des passants restent gravés dans sa mémoire. Elle croisa le regard desespérée d'une jument. Elle était maigre, affamée, bléssée. Alors que l'hypothèse d'une jument battue par son maître, germée dans son esprit, elle se rendit compte qu'elle n'était pas de ce rang là. Elle aimait son maître. les yeux de Lisyx dérivèrent sur l'encolure du cheval, puis sur la jeune femme, en pire état qu'elle, qui s'accrochait vainement à sa crinière comme si c'était son dernier espoir de vivre. Améyst. Son regad avait rencontré celui de lisyx sans que la jeune femme ne la reconaisse. Lisyx glissa lentement le long du toit pentu et sauta avec souplesse devant la jument, qui ne broncha pas, trop fatiguée por se cabrer ou bien même pour se reculer. Lisyx posa une main sur les naseaux de la bête pour la calmer. Lentement elle s'approcha de la dragonne.

"Mais qu'est-ce que t'as fait? Qu'est-ce qui t'es arrivée? C'est lui, c'est cet homme-femme avec qui t'es parti, cet androgine inconnu...? Je te jure que si je l'attrappe..."

Elle ne prit pas la peine de finir sa phrase, la menace planait dans l'air, et ça lui suffisait emplement. après avoir ramenée Améyst dans leur ancienne auberge, puis avoir payé cher pour que la jument ai de bon soin, elle parcourut toute la ville pour trouver un médecin. Le oleil tapait sur sa peau, et elle commenait à être génée par ses nouvelles capacités. Elle finit par ramener dans la chambre, un viel homme sec, au visage manger par une barbe d'une couleur blanc sale. Alors qu'il diagnostiquait une hémoragie interne, et qu'il coupait la peau pour poouvoir la stopper, Lisyx, serrant les points et les dents pour ne pas crier, ressentait comme la dernière fois, la lame glissant le long de son ventre, transperçant sa chaire, et le sang qui dégoulinait le long de l'abdomen. Elle sentit ses maxillaires et ses abdominos se contracter, lorsqque l'homme enfonça plus profondément la lame, la faisant remonter le long d'une blessure cauterisée, encore trop mal cicatrisée. L'adolescente, se tordant presque de douleur, faisait totu pour ne rien laisser paraître, et esperer interieurement que Améyst aurait des réponses à toutes les questions qui se bousculaient dans sa tête depuis bien trop longtemps à son goût.

Améyst tenta de retenir un hurlement de douleur, son visage pâle et tiré était mouillé de sueur qui glissait le long de ses tempes sous forme de gouttes. Ses yeux ternes pleuraient toutes les larmes qu'ils avaient pendant que le sang coulait e nriviere sur son ventre formant une marre sur son nombril. Les liens que le viel homme avait mis aux poignées et aux chevilles l'empecherent de le frapper. Le cri sorti de ses lèvres exsangues, c'était plus un long rugissement desespéré qu'un cri de femme. Elle s'évanouit, et le médecin se pencha sur son corps inerte. Il enleva tout le sang sous la peau, et recousu son ventre à l'aide de fil et d'aiguilles qu'il avait dans sa poche. Il recouvrit le corps d'une couverture et épongea le front de la dragonne. il plaça dans sa bouche des herbes qu'il lui fit macher en actionant lui-même ses machoirs. Quelques heures plus tard, Lisyx que la douleur n'assaillait plus, prit la main d'Améyst et la serra doucement. La dragonne se réveilla et la regarda. Elle hoqueta et cracha du sang. Elle se redressa tant bien que mal, avala les herbes, et fronça les sourcils.
"-Ton...ton..."bégaya-t-elle, n'a rrivant pas à formuler une phrase entière, "visage..."
Elle retomba sur le dos et ferma les yeux en pleurant.
""Viens...contre...moi..."Fit-elle dans un souffle, "Ton...visage...toi...dragon...mourrir...force...rend..."
Elle ouvrit les yeux, le regard fou, suppliant, mais auss iterriblement grave.
"-Viens..."

Lisyx s'approcha lentement de la jeune femme. Elle s'asit sur le lit, le dos et la tête reposant contre le mur, les jambes repliées vers Améyst, un bras derrière la tête de celle-ci. Elle ferma les yeux, et avant qu'elle puisse posée une seule question , elle se sentit tomber dans un trou noir. Devant ses yeux, sans qu'elle puisse bouger, toute la vie de la dragonne défilait. Les combats, les dragons, ce dragon. Un magnifique dragon avec qui elle fut spéarer lors d'une mission [hj: tu me dis si je me trompe] . Elle avait beau essayer de stopper ce flot d'images, qui tait pour elle une intrusion dans la vie personnelle de la jeune femme, elle n'y parvenait pas. Priant de toute son âme que Améyst n'ai pas le même inconvéniant en ce qui concernait la vie de l'adolecente, celle-ci se surprit à être captivée par le pays où elle vivait, une merveilleuse terre de paix où la cohabitation n'était pas un effort surhumain. Lisyx avait à présent finit de se débattre, elle était passée à travers le corps de la dragonne, et voyait grâce à ses yeux. elle découvrait le monde d'une nouvelle façon, et était émerveillée par la philosophie qui guidait ces êtres légendaires. Si ces humains pouvaient vivre de la même façon... Elle se dit de nouveau que l'homme était un animal qui se croyait civilisé, et qui enfermait en cage d'autres êtres vivants qu'ils prennaient pour des bêtes alors qu'ils étaient bien plus civilisés dans le stade de leur évolution. Lisyx, à travers le corps d'Améyst, se mit à voler, mais la vue panoramique, bien que impressionante, ne dépeignait pas le bonheur qu'un dragonier et son dragon, ont, lorsque ensemble, ils parcourent le ciel. Tandis que la vie de la dragonne défilait devnat ses yeux, elle esperait inconsciement pouvoir voler avec elle.

Améyst regarda un instant sa vie avec Lisyx, puis secoua doucement la tête en silence. Elle profita du fait que celle-ci était occupée pour poser un doigt sur sa tête et établie entre elle une connection spirituelle plus stable. Elle referma les yeux et sombra dans le sommeil. Elle passa plusieurs jours alité ainsi, jusqu'à ce qu'un jour frappent à la porte plusieurs guerriers de groupe armé qui avait pris possession de la ville. Elle se redressa regardant Lisyx parlementer avec eux. Elle se sentit frissonner. Elle s'assit sur le lit. Elle était à leurs yeux méconnaissable car beaucoup plus propre et l'air calme et respectueux. Ils crurent alors qu'ils étaient arrivés dans la chambre d'une grande dame et de sa servante. Quand ils furent partis elle regarda Lisyx les yeux fous.
"-...C'est eux ! Ce sont eux qui se sont attaqués à moi... Tout d'abord dans la forêt, puis ils nous... m'ont capturé... et j'ai du rester une semaine environ dans leur cellules avant qu'ils me jettent dans une fosse à cadavre me prenant pour morte..."
Elle fut secouée d'un sanglot mais retint ses larmes. Risentsu lui manquait, mais il devait surement être loin maintenant, cet cela était mieux pour lui... Comment aurait-il réagi si il avait appris qu'elle était une dragonne ? Mal vraisemblablement. Elle baissa les yeux et se recoucha.
"-... Lisyx.. Je n'accepte pas que tu prennes autant de risque... Et que tu n'arrives pas à contrôler le lien que tu as crée entre nous... Je vais reprendre mes pouvoirs... Tu ne pourras plus ressentir les choses comme je le fais ni sentir mes sentiments, mais ma douleur t'accablera... Tu perdras ce visage et reprendras l'ancien... Tu seras comme avant, peut être sensiblement avec des sens améliorés... Je ne vexu pas que tu deviennes une dlagienne... Je sais que tu ne sais pas ce que c'est, mais... Sache que beaucoup sont morts en l'étant... En plus le lien est déformé car je suis sous forme humaine, et il est très instable... Quand j'irais mieux nous pourrons nous voir vraiment..."

Lisyx resta sous le choc. La rage s'emparait d'elle. Elle les avait sous la main, et elle avait laissé passé la chance de passer le fil de sa lame sous leur gorge mal rasée. C'était eux qui avaient fait du mal à Am"yst, et elle ne leur avait pas fait payé; Elle se ressaisit, calmement, repirant une bouffée d'air frais, et s'installa comme la première fois, sur l'embrasure de la fenêtre. Elle la fixa de son regard bleu foncé, et prit la paroles calmement après un court silence, tandis que son physique reprenait son ancienne morphologie.

"Bien, si tu m'expliquais tout, moi j'ai absolument rien fait. Tu m'expliques, et on décide ensemble, car j'ai comme la petite impression que ça me regarde aussi. Les risques? Je vis avec depuis toujours, et j'en ai besoin pour être moi-même, alors ce n'est pas un problème. Je ferais toujours des choses à risques, j'ai besoin d'adrénaline, alors autant que ce soit avec ton accord. Explique moi ce qui se passe."

Tandis que les sensations étranges qu'elle ressentaient auparavant disparaissaient, elle se perdit dans les bruits de la pluie qui martelait la vitre. Cette vitre, à laquelle Améyst avait fait allusion lors de leur première rencontre. Mais aujourd'hui, lisyx n'était plus la même, elle n'était plus aussi fragile que le carreau, prêt à se briser au moindre choc de trop. La grèle qui s'abattait maintenant, frappait le sol et le toit avec puissance. Ce rafraichissement leur ferait tous du bien, cela fasait plusieurs jours qu'il n'avait pas plu et que l'air était chaud, irrespirable. Lisyx n'aimait pas ça. Elle préferait la brume, la nuit, la pluie, l'air frais et la douce et inquiétante lueur des étoiles au milieu d'un ciel de plomb qui s'éventrait pour laisser s'échapper sa colère sous la forme d'éclaires, laissant ainsi appercevoir les sombres abysses pour lesquelles Lisyx se destinaient. Elle aimait la foudre, le lugubre, l'inquiétude des passants qui se ruent dans les maisons à la tombée de la nuit, craignant les malfrats et les voyous. D'un dernier regard à travers la fenêtre, elle admira la douce nuit où, au loin, le danger crachait une armée tonitruante d'obscurité et de chagrin en une nuée amer de menaces silencieuses. Lisyx leva ses yeux vers Améyst, tandis que d'une main, elle étaignait la seule bougie qui éclairait la pièce. l'obscurité sur son visage n'était troublée que par l'éclat argentée qui lui sait dans ses yeux, lui donant un air mysterieux, presque terrifiant. Le noir emplissait la salle à présent, et la dragonne pouvait alors conter sans risque tout ce que lisyx avait le droit à savoir, sans se soucier de la milice qui défilait dans les rues, et sans préter garde aux autres éléments de la pièce, se laissant guider par les souvenirs, les paroles.

"-...Chaque mot, chaque phrase, chaque respiration et chaque regard a, dans ce que je vais te dire, toute sa part d'importance... Je veux toute ton attention, toute ta crédulité, et toute ta confience... Mais j'espère l'avoir déjà... De toute manière tu seras obligée de me l'accorder dans les plus brefs délais... C'est dur à expliquer..."
Elle baissa les yeux vers ses mains qu'elle serra. Un long soupire sortit de sa bouche, de sa gorge. Elle ferma les yeux et essaya de se libérer de cette impression étrange d'inquiétude et d'impatience.
"-Imagine deux mondes différents dans deux bulles... Ils ne pourront jamais se rencontrer, ils resteront purs chacun car protéger de tous les monde, comme tous les autres mondes.. Et là, dans un des mondes des travailleurs indépendant on construit un pont jusqu'à l'autre monde... C'est ce qui s'est passé... Entre nos esprits... Une partie inconsciente de toi même m'a lié à toi... Tu es... Une... Draconnière... Ca aurait pu arriver avec n'importe quel autres dragons, je ne suis pas le problème... le problème c'est que... cela fait des siècles que les draconniers se sont éteints... Plus aucun humain n'était sensé pouvoir choisir un dragon... Aucun... Je ne sais pas comment tu as fait, de quel sang tu es, si tu es réellement différente ou si c'est en réalité seulement l'état d'esprit ou l'envie, ou même l'attachement à un dragon qui joue sur ce... phénomène..."
Elle rouvrit les yeux et la regarda gravement, l'air sérieux et déstabilisé à la fois. Elle se leva, faible, et vint s'adosser au mur près d'elle. Elle toussa, et reprit difficilement sa respiration au terme d'efforts importants.
"-... Etre draconnier... C'est... à notre époque un mythe... autant pour ls dragons que pour les humains... Vous ne croyez plus en nous, nous ne croyons plus en vos capacités... En votre pureté de coeur... Parce qu'il faut avoir le coeur pur pour faire ce que tu as fait... J'imagine que tu veux que je t'explique plus clairement ce que je veux dire par draconnier... J'y arrive ne t'inquiète pas... la précipitation n'est pas bonne conseillère..."
Elle soupira, et la regarda. Elle dut s'assoir sur le sol ne tenant plus sur ses jambes qui tremblaient. Elle ferma de nouveau les yeux et posa sa tête contre le mur
"-...Un draconnier est un humain, qui par la force de son esprit, et de son coeur, pur, a lié son esprit à celui d'un dragon que lui ou son instinc a choisi... Dans ton cas c'est ton instinc... enfin ton... notre... Tu partages, si je l'accepte, mes émotions, mes sentiments, et ma douleur... Le fait que nos esprits soient liés augmente tes capacités... sensorielles nottament. Je suis tienne, et tu es mienne, aucune de nous deux ne pourra trahir l'autre sous peine de douleurs atroces, et même de mort.. Tu es faite à présent pour monter sur mon dos, voler en ma compagnie, et te battre à mes côtés... Nous sommes faites pour respirer ensemble, d'une seule inspiration, pour marcher côte à côte, pour s'entraider et se sauver..."
Elle rouvrit les yeux et la regarda. Son visage s'assombrit sous l'effet d'une pensée négative, et presque appeurante.
"-...Je contrôle le flux de pouvoir que je te transmet... Si je te transmet rien, tu verras quand même tes sens légèrement amplifiés... Si je te transmet trop tu deviendras un dlagien... Un être dangereux et instable... Un hybride interdit... L'union de l'esprit n'est pas le bon moyen pour mettre au monde un nouvel être... Il est même défendu... Les dieux ne veulent pas des dlagiens... En fait un dlagien est un humain capable de se transformer à sa guise en dragon, capable de se débarasser de son draconnier, mais dont les traits ne paraissent plus humains... Ils sont courament atteints de schyzophrénie... Comme si plusieurs esprits logeaient dans ce corps impie... Voila ce que tu ne dois pas devenir... Et voila ce que tu es à présent... Ce que nous sommes ensemble..."

Lisyx, le visage plongée dans la pénombre, regardait gravement sa soeur d'arme. Elle avait vu trop de choses pour croire que cela puisse être une blague. Trop concentrée pour s'être rendu compte du fait qu'elle ne respirait plus depuis le début de son récit, elle prit une grande bouffée d'air, et relacha la barrière qui empêchait les questions d'afflurent dans son cerveau. Trop tard. Elle un coeur pur? Une draconnière? Comment avait-elle était choisi? Pourquoi maintenant? Alors que plus personne n'y croyait? Elle se leva, sans bruit, et aida Améyst à s'allonger sur son lit, puis revint s'assoir près de la fenêtre en hauteur. Elle s'était toujours imaginée llibre de son destin, de pouvoir changer de vie à n'importe quel moment, du jour au lendemain, comme elle l'avait fait jusqu'à présent, et voilà qu'une rencontre inatendue avait tout boulversée. Elle se leva et vint s'allonger sur le sol, carressant les fines rainiures qui ciselaientle plancher. La tête reposant sur le bois, elle se perdit dans la contemplation du plafond. Lentement, elle s'interrogeait, et plus elle essayait de répondre à toutes ces questions, plus elle obtenait d'interrogations suplémentaires. a quoi se résumait son avenir, maitenant? Combattre, mourrir, avoir son nom dans les écrits? non, ce n'était pas ce qu'elle voulait. Elle voulait simplment une vie heureuse, avec la dragonne, pouvoir tout de même se séparer de temps en temps, combattre pour la paix, l'utopie de la réalité. Mais était-ce vraiment là, son destin?

"Qu'est-ce qu'on fait alors?"

Où leurs pas allaient les mener? Nul ne le savait. Elle passa une main sur son visage, et soupira, fatiguée, elle ferma les yeux. Lentement, elle se redressa dans le noir, s'appuyant sur le mur.


"Où allons nous, pourquoi faire, qu'est-ce qu'on doit faire?"

Elle la regarda en silence, et réfléchit un instant à la teneur de sa réponse. Elle ferma à demi les yeux, et passa une main sur son visage
"-...Rien de particulier, nous n'avons pas d'obligation... Nous sommes tout aussi libre qu'avant, à la différence que nous sommes liée l'une à l'autre... Je pense qu'il vaut mieux pour les premiers temps que nous restions ensemble, afin de s'habituer l'une à l'autre..."
Elle baissa la tête et son regard se perdit au sol, elle sembla de nouveau réfléchir un instant avant de se redresser et de lui sourir légèrement.
"-...J'aimerais sortir, ne plus être là... Je n'en peux plus d'être enfermé... Ca me rappelle trop... la prison, et tout... Les visions d'horreur montent à ma tête... je !"
Elle se retint de pleurer, mettant sa tête au creux de ses paumes, les épaules secouée de longs frissons. Elle prit une dague la mit à sa ceinture, et se dirigea vers la porte d'un pas mal assuré. Elle faillit tomber en se prenant le pied dans un vêtement roulé en boule au sol.
"-Désolée pour toute cette histoire, je comprend que ca te gêne ou même que sa puisse t'écoeuré... Je m'en veux, si je n'étais pas ce que je suis tu n'aurais pas eu ce problème... Pardon, excuse moi..."
Elle se leva enfila une longue cape qui trainait au sol, et l'ajusta sur ses épaules. Elle sécha ses joues légèrement humide et ouvrit la porte silencieusement. Elle se tourna une dernière fois vers Lisyx
"-Je te laisse réfléchir à ca... Je... Je vais dehors tu pourras me rejoindre si tu en as l'envie..."

Début ---> là

Ils marchaient dans la rue, sans but ni destination précise. Risentsu racontait à sa fille sa vie, ce qui l'avait poussé à venir ici ainsi que sa rencontre avec Améyst. Il avait un sentiment étrange lorsqu'il parlait avec elle : comme s'il s'adressait à un inconnu qu'il connaissait depuis toujours au fond de lui.
"-Nous avons fui les plaines un peu pour les mêmes raisons... L'un comme l'autre nous voulions fuir notre destin"
La cloche du chateau sonna, indiquant le milieu de la journée. Risentsu invita Zaharia a déjeuné dans une des auberges. Tout en mangeant, ils se confièrent l'un à l'autre et un lien nouveau sembla se tisser entre eux.
*C'est ça, avoir un enfant ...*
Tout chez elle, lui rappellait sa propre personne. A plusieurs reprises, il crut que c'était lui qui avait parlé alors que les lèvres de Zaharia avaient bougé.
"- Améyst est blessée... Il faut qu'on la sauve vite ou elle mourra..."
Bien que Zaharia n'avait pas encore accepté de l'aider, il sentit bien que ce moment ne pouvait tarder, que la jeune fille était bien trop gentille pour lui refuser son aide. Ils sortirent de l'auberge et décidèrent d'un commun accord de se rendre jusqu'au chateau. Alors, ils aviseraient la meilleure solution. En attendant, ils essayaient de se détendre et furent pris de plusieurs fous rire. A son grand étonnement, Risentsu remarqua qu'ils avaient les mêmes centres d'interêts.
Risentsu vit une silhouette vaguement familière au coin de la rue et quand celle-ci se tourna vers elle, il la reconnut et ne put s'empêcher de crier :
"-Améyst !!!"
La jeune femme se retourna. Il lui sembla qu'elle était heureuse de le voir mais le seconde d'après elle ne lut sur ses traits que haine et dégout.
"-Mais ..."

Son coeur battait à rompre sa poitrine et ses côtes. La peur emplit son visage à son tour, et les larmes glissèrent délicatement sur ses joues blanches. Elle se détourna, resserrant autour de son corps sa cape et repris sa route silencieusement et discretement. Au bout de quelques minutes elle vit passer devant elle l'un des gardes qui avaient voulu la violer dans la cellule de la prison. Elle fit volte-face, et regarda en silence Risentsu. Elle eut tout de même un regard pour Lisyx qui venait de passer le coin de la rue avec le garde. Elle ferma les yeux pendant une seconde priant pour son âme, et s'avança vers Risentsu à petits pas rapides. Elle se lova dans ses bras, et serra entre ses doigts le tissus de ses habits. Il du la retenir car sous l'effet de l'émotion elle défaillait de nouveau, n'arrivant plus à respirer. Elle posa sa tête sur son torse, et ferma les yeux. Elle prit une de ses mains qu'elle serra doucement, et releva la tête. Elle sourit doucement, et pencha la tête sur le côté
"-Risentsu... Je..."
Elle n'arriva même pas à finir sa phrase tant l'émotion qui la prenait était forte. Elle vit Lisyx revenir en séchant sa lame, et s'adosser contre un mur non loin d'eux le surveillant du regard, sur ses gardes. Améyst regarda le jeune homme dans les yeux, et posa une main sur son visage
"-...Tu... Tu es... ici... Je n'y croyais pas... Tu es en vie... Oh Risentsu, mon Risentsu..."
Elle caressa sa joue, et se mit sur la pointe des pieds pour embrasser sa joue avant de s'évanouir de fatigue dans ses bras... Ils la ramenèrent dans l'auberge miteuse, et la couchèrent sur le lit. Lisyx sur la défensive ne quitta pas son épée de la main...

Lorsque Améyst était partit, Lisyx s'était levée pour la suivre, elle n'avait pas besoin de reflechir, elle était liée, elle le sentait, et ne pouvait refuser ce lien, en fait elle ne voulait pas le refesuser. Mi-heureuseu, Mi en colère contre la milice qui défilait dans les rues, elle rejoignit la dragonne. Lorsque cette dernière tréssaillit en voyant un garde, lisyx comprit qu'il n'était pas innocent dans ce qui lui était arrivé. D'un geste d'une rapidité exceptionel, elle tendit une main puissante et saisit la gorge du garde, emmenant son visage près du sien. Le souffle court et rauque se faisait difficilement sentir, contrairement à son haleine chargée de relans de bierre. Lisyx eu un sursaut de dégout, et d'un geste rapide, la lame de son katana vint trancher le corps du garde, passant par le bas-ventre, en remontant jusquà la trachée. En temps normal elle l'aurait simplement égorge, mais là, ce garde en particulier, avait fait du mal à quelqu'un qu'elle aimait, et elle ne pouvait l'accepter. Essuyant sa lame, elle vint s'adossser au mur en silence, un pied replié contre celui-ci. L'inconnu, l'androgine... Heureusement qu'il ne lui avait pas fait de mal, et qu'Améyst l'aimait, sinon, e fil de sa lame aurait déjà trouvé son bonheur en tranchant une nouvelle gorge. il était parti, il l'avait laissé seul, et pourtant... Améyst semblait lui pardonnait, pas Lisyx. Elle n'aurait jamais abandonnée une amie. Elle ne le pouvait pas. Une fois arrivée à l'auberge, elle rangea son katana dans son fourreau, mais dégaigna quelques lames qu'elle dissimula entre ses doigts. Elle s'assit de nouveau contre la fenêtre, observant le mouvement dans la rue, les allers et venus des gardes, dont ceux qui avaient trouvé le corps éventré et émasculé d'un de leurs collègues. Elle sourit inconsciement, il y avait plus de peur chez eux que de tristesse. Aucune solidarité entre ses gardes. Juste la panique les unissaient en ce moment. Si c'est arrivé à l'un d'entre eux, pourquoi pas à eux? Reposant sa tête contre le mur, fermant les eyeux, elle parvenait maintenant à mieux se concentrer sur la conversation et les bruits qui l'entouraient. Pour le moment, personne ne lui adressait la paroles, elle n'était qu'une ombre qui trainait, qui planait pour les protéger, les surveiller. Et c'était tant mieux, elle savait que si Risentsu lui adressait la parole, elle ne pourrait sempecher de lui répondre avec ironie et mépris, et elle ne voulait pas mette Améyst dans une situation désagréable. Elle rabattit don son tricorne sur ses yeux, et remonta son petit foulard jusqu'à sa machoire. Tout ne faisait que commencer.

Le bonheur de l'avoir retrouver fit vite place à l'inquiétude. Comment elle s'en était sorti ? Qui l'avait aidé ? Depuis quand ? Il ne désirait pas le savoir ... du moins pas tout de suite. Il voyait bien que l'état d'Améyst s'était encore aggravé et qu'elle n'était pas remise de ces blessures. Il la souleva délicatement et alla la coucher dans son lit, à l'auberge. Il s'assit sur le bord du lit et garda sa main serrée dans la sienne :
"-Zaharia s'il te plait ... Va chercher de l'eau, elle est brulante ..."
Zaharia acquiesca d'un signe de tête et sortit de la chambre. En réalité, il ne voulait pas qu'elle soit là lors de son réveil : Améyst ne semblait pas avoir remarqué la jeune fille et il ne voulait pas lui imposer cette épreuve en plus. Au bout de plusieurs minutes qui parrurent une éternité à Risentsu, Améyst entr'ouvrit les yeux mais garda le silence.
"-Améyst ... ça va, tout va bien maintenant ... Repose toi "
Soulagé qu'elle se soit enfin réveillé, il se détendit un peu et examina discrétement la jeune fille, Lysix, derrière lui. Elle lui lançait des regards noirs et Risentsu crut comprendre qu'elle considérait que tout était de sa faute.
"-Que s'est-il passé ? Comment a-t'elle fait pour s'enfuir ? Vous l'avez aidé ? Merci ... Merci de tout mon coeur ..."
Puis, il reporta son attention sur Améyst qui semblait se remettre peu à peu de son malaise. Zaharia revint avec une cruche remplie d'eau froide et un bout de tissu.
"-Merci"
Il trempa le tissu dans l'eau et épongea délicatement le visage de la jeune femme.

"-...Ri... Sentsu... Elle m'a aidé... C'est Lisyx... Elle..."
Elle toussa, et se redressa, légèrement blanche. Elle s'appuya sur l'épaule de Risentsu. Son regard s'éternisa sur la pièce. Il y avait cette fille qu'elle ne connaissait pas, il lui avait parlé. Elle frissonna assaillie par un soupçons de jalousie. Elle le regarda dans les yeux
"-...Ils m'ont prise pour morte.. Et elle m'a récupéré dans la rue, elle m'a fait soigner... Et Canelle aussi... Elle est vivante..."
Elle posa sa tête sur lui de nouveau, et soupira de bien être les yeux mi-clos. Elle caressa doucement son bras
"-...Et toi ? Comment t'en ai tu sorti ? Explique moi tout ce qui s'est passé depuis que l'on s'est quitté..."
Elle fini par se lever, et regarda Lisyx dans les yeux. Elle se concentra, et ferma les yeux. Elle établit une nouvelle connection entre leur esprits
*...Lisyx ne le juge pas... C'est moi qui lui ai demandé de fuir... Je t'en supplie ne lui fait pas de mal, ce n'est pas sa faute... Merci de toujours veiller sur moi... Quand je te disais que je n'étais qu'un être faible il y a longtemps déjà, tu peux voir que je ne mentais pas... Je ne suis même pas capable d'affronter seule l'adversité, car j'en mourrais... Merci encore mon amie... Si tu veux me demander quelque chose, regarde moi dans les yeux, cela suffit... Après pense... Et si tu veux quelque chose en particulier au sujet de ta nouvelle... condition de draconnière dis le moi... J'ai hate que nous puissions voler ensemble... je t'emmenerais voir la mer...*
Elle se retourna de nouveau vers Risentsu et sourit. Elle salua poliment Zaharia, puis s'assit sur le bord du lit, une main sur son ancienne blessure...

"-Améyst ..."
Il l'attira vers lui et la serra dans ses bras. Il lui sourit, passa une main dans ses longs cheveux blancs.
"-Je vais bien ... J'ai cherché à t'aider, je te promets que je t'ai pas abandonner... Je ne trouvais juste pas comment... Je me rendais à la forteresse justement..."
Améyst regardait Zaharia avec un air interrogateur. Il aurait préféré ne pas être confronté à ça dès ses retrouvailles avec Améyst mais il savait que plus il attendait, plus la jeune femme serait soupconneuse envers lui :
"-Euh ... Je vous présente Zaharia, ma fille ..."
Il sentit le corps d'Améyst se crisper dans ses bras et se débattit presque pour sortir de son emprise. Il la lacha car il ne voulait pas qu'elle se fasse mal. Il crut sentir le regard haineux que lui envoya Lysix par dessus son épaule. Il fit signe à sa fille d'approcher et celle-ci s'exécuta.
"-Non je ne t'ai pas menti... Je te jure que je ne savais pas qu'elle existait ..."
Il se tut, conscient que ses paroles risquaient de blesser Zaharia, ce qu'il voulait à tout prix évité. Elle était encore jeune et venait de retrouver son père : il ne pouvait pas se débrasser d'elle devant Améyst... D'ailleurs, il s'était déjà beaucoup attaché à elle.
"- Améyst, regarde ... Elle a déjà presque 15 ans, je ne te connaissais pas à cette époque... Je suis désolé, je sais que je te fais du mal... Pardonne moi... J'étais jeune, mes parents venaient de mourir...."
Il sentit avec douleur qu'Améyst se détournait de lui et il baissa la tête pour ne pas qu'elle voit qu'il était sur le point de pleurer ...